Les soucis de Sowinski
LENS. — Le Nord semble être une terre favorable aux Angevins qui ont obtenu un beau succès à Lille en novembre et un très méritoire match nul à Lens dimanche dernier. Ce partage des points (0-0) a creusé une ride de plus au front soucieux de Sowinski.
« Nous avons mal joué, très mal même. II faut être logique. Il nous manquait Gregorczyk et Elie, bien sûr, et ces joueurs tiennent un rôle important dans notre équipe. Mais ce n'est pas là une excuse. Tous ont opéré en dessous de leurs moyens et nous nous sommes laissé endormir par le faux train des Angevins. Je pensais cependant bien que nous allions gagner ce match à la veille de notre déplacement à Lille, ce qui aurait été excellent pour le moral.
Espérons que nos joueurs seront plus motivés dimanche prochain. Il faudra en tout cas nous y prendre autrement si nous ne voulons pas connaître une sérieuse déconvenue. »
Il fallait aussi entendre les remarques que les spectateurs formulaient à la sortie du stade après la rencontre, elles n'étaient certes pas favorables à la formation nordiste. Il faut bien reconnaître que les supporters lensois étaient en droit d'être mécontents. Leur équipe venait de jouer un match quelconque, sans envergure, sans imagination, donnant même par instants une impression de totale impuissance.
Lens joua dimanche son plus mauvais match de la saison. Ce qu'il y a de plus navrant dans l'histoire, c'est que cela se passait devant près de 12.000 spectateurs, sans souffrir le moins du monde de la concurrence d'un match de Coupe que Nœux disputait dix kilomètres plus loin contre Sedan. Douze mille spectateurs, une assistance que bien des trésoriers de club souhaiteraient avoir contre la lanterne rouge du classement. Angers, dernier du classement, cela ne se conçoit pas, tout au moins en ce qui concerne ce que nous avons vu dimanche.
Lens a certainement mal joué mais les Angevins se sont évertués à brouiller leurs cartes et y ont parfaitement réussi. On peut même ajouter qu'avec un peu de culot, c'était bel et bien avec les deux points qu'ils seraient répartis du stade Bollaert. Mais voilà, après la blessure de Damjanovic (53e), Vasovic fit glisser Guillou au centre de la défense, au poste de libero, à l'instant précis où Lens baissait nettement de pied et était, comme on dit, « bon à prendre ».
« Peut-être, reconnaissaient les Angevins à l'issue du match, mais dans notre position tout point est le bienvenu et mieux vaut tenir que courir.
Adolphe DELANNOIT
Fiche technique
108.187 F
11.225 spect.
Arbitrage de M. Kitabdjian
Contrairement à ce que l'on attendait, c'est Angers qui fit l'essentiel du jeu. Déjà à la 4e minute, Winckler avait de justesse écarté le danger en repoussant la balle sur sa ligne. Puis deux minutes plus tard, Laurier tirait sur la transversale. Lens avait de la peine à s'organiser et Zuraszek et Leclerc cédaient le milieu de terrain au tandem Cassan-Guillou maître dans la relance du jeu.A la reprise, le jeu n'était guère plus enthousiasmant. Lens accumulait les maladresses. Mais Angers ne sut pas en tirer profit. Au contraire, il se cantonna dans une stricte défense pour obtenir un nul qui paraissait sa seule ambition. Edwige pour Angers eut le but au bout du pied (66e) mais il tira sur le poteau et Faber, dix minutes plus tard, enleva trop son tir alors que le portier angevin paraissait battu.
Merci à France Football pour l'article et à cris72 pour les scans.