BIANCHI TOUJOURS PRÉSENT A L'APPEL

Reims, 17 janvier.

POUR leur première sortie de l'année à domicile, les Rémois se sont logiquement imposés devant Angers, grâce à une très bonne deuxième mi-temps, au cours de laquelle ils renversèrent complètement une situation qui, au repos, paraissait bien compromise.

En effet, les Angevins, qui possédaient alors un but d'avance, semblaient capables de préserver, sinon d'aggraver, leur avantage, tant ils avaient fait impression pendant les 45 premières minutes.

Il est vrai qu'ils furent stimulés par leur réussite puisqu'ils ouvrirent la marque dès la deuxième minute. Sur la trajectoire d'une longue transversale d'Amersek, Laraignée manqua le contrôle du ballon et l'inévitable Barthélémy, en embuscade, surgissait et trompait irréparablement Laudu. Cette erreur du capitaine stadiste était d'autant plus difficile à encaisser qu'au départ de l'action, M. Didier avait accordé aux Angevins une remise en touche qui aurait dû être Rémoise...

Les Rémois allaient mettre beaucoup de temps à se remettre de ce coup du sort. Jusqu'à la pause, ils ne cessèrent d'accumuler les erreurs. Tout y passa, les maladresses, tant individuelles que collectives, les passes imprécises, le jeu peu inspiré, enfin tout le répertoire d'un football peu engageant.

Dans ces conditions, les Angevins n'eurent pas beaucoup de difficultés à contrôler le match. Grâce à une remarquable organisation de leur entre-jeu, ils menaient les débats à leur guise, se créant plusieurs actions particulièrement dangereuses. C'est ainsi que Boskovic tira dans les bras de Laudu (9e), que Barthélémy fut contré in extremis à l'issue d'un centre d'Amersek (13e) et que Baudry échoua, malgré un tir terrible décoché des 25 mètres.

Aussi, lorsque M. Didier renvoya les deux équipes aux vestiaires, les Rémois semblaient bien mal partis.

Et pourtant, dès la reprise, les spectateurs champenois, qui n'avaient pas manqué de conspuer le triste comportement de leurs favoris n'en croyaient pas leurs yeux. Ils découvraient un onze plein de décision, jouant juste et avec beaucoup d'inspiration. En fait, complètement transformé.

D'ailleurs, cette transformation n'allait pas tardé à porter ses fruits puisqu'à la 50e minute, les stadistes égalisaient. Betta lançait Santamaria sur l'aide droite dans le dos de Cassan ; l'ailier argentin débordait, centrait au cordeau sur Bianchi dont la reprise ne laissait aucune chance à Fouché.

Ils trouvèrent enfin la recompense de leurs efforts à la 71e minute : Betta réussissait une belle ouverture en profondeur sur Bianchi qui, parti à la limite du hors-jeu, fusillait Fouché sans rémission.

Alain LADOS


Baudry, Citron, Fouché face à Bianchi.


Article But, photo et fiche technique France Football. Scans cris72.