Pascal, le finisseur
Marc Pascal, présentez-vous.
« Je suis né à Philippeville, en Algérie, en 1962. Avec l'indépendance, je suis venu très vite en France, à Paris d'abord, mais j'ai beaucoup voyagé. J'ai fait mes premières armes de footballeur dans un petit club de Toulouse où j'ai été repéré par l'Olympique de Marseille. »
C'est à l'OM que vous avez « éclaté » ?
« Oui, j'ai fait mon premier match en première division à 17 ans. Dans cette équipe, il y avait encore les Bracci, Trésor, Berdoll, Six, etc. Ensuite, j'ai signé mon premier contrat pro, puis nous sommes redescendus en 2e division. J'ai participé ensuite à la remontée en D1 avec la fameuse équipe des « minots ». Au total, j'ai marqué 90 buts avec Marseille, tant en D1 qu'en D2. »
Vous avez pris la direction de Bordeaux, ensuite...
« Oui, j'ai signé un contrat de 4 ans avec les Girondins. La première année, ça s'est très bien passé puisque j'ai joué 25 matches et j'ai marque dix ou onze buts. L'année d'après, j'ai été prêté à Nice où j'avais bien débuté, mais j'ai été blessé avant la trêve au cou-de-pied, à la suite d'un coup. J'ai eu du mal à revenir, mais j'ai quand même été le meilleur buteur du club avec 7 buts, sans tirer les penalties. Ce fut un peu le même scénario l'année suivante, quand j'ai été prêté à Brest. J'ai été le meilleur buteur avec 8 buts, mais après la trêve, j'ai été mis à l'écart par Maligorne. »
Et vous êtes revenu à Bordeaux...
« Oui, la saison dernière, pour ma dernière année de contrat aux Girondins. Ce fut une saison difficile pour tout le monde, y compris l'entraîneur qui avait beaucoup de pressions sur lui. J'ai dû jouer 10 matches comme titulaire, et 15 ou 20 en tout, avec seulement trois buts au total. »
Ça collait bien avec Jacquet ?
« Pas trop justement. Pourtant je n'ai pas un caractère difficile. »
Et vous voilà retombé en Division 2 !
« Oui, mais ça n'est pas grave. Je préfère être titulaire à cent pour cent en 2e division, plutôt que de jouer les utilités en première division. Cette année, les clubs de première division ont engagé un maximum d'étrangers avec la nouvelle loi, si bien que le marché français s'est trouvé bouché. »
Et pourquoi le choix d'Angers ?
« Eh bien ! A vrai dire, j'aurai dû jouer le match Valenciennes-Angers avec... Valenciennes. En effet, je viens de passer une dizaine de jours à Valenciennes. Tout était fait à 95%, j'étais sur le point de signer, quand le président m'a dit que ce n'était plus possible en raison du retrait d'un sponsor. Je me suis retrouvé le bec dans l'eau, notamment par rapport à certains clubs, y compris de D1, avec qui j'avais eu des contacts. J'ai donné la préférence à Angers, qui m'avait contacté au tout début. En plus, je connaissais Rollain et Gnako avec qui j'ai joué à Bordeaux. C'est un challenge pour moi et aussi pour le SCO. »
Et votre première impression ?
« Elle est tout à fait bonne. Je ne connaissais pas du tout la région. Ça ressemble un peu à Bordeaux. En plus, je suis favorablement impressionné par les installations, pour un club de D2. C'est autre chose que Valenciennes. Il y a de bons terrains d'entraînement, un beau stade, et aussi un entraîneur qui a l'air très bien. Je crois que ça va bien se passer. »
Merci au Courrier de l'Ouest pour l'article et à cris72 pour le scan.