Jubilé Berdoll

Emotion et surprise

Il y a vingt ans, le SCO n'était pas seulement une bonne équipe, c'était surtout une belle bande de copains. Jean-Louis Di Scala les avait tous réunis ce week-end pour fêter Marco Berdoll. Le Trélazéen se souviendra longtemps de l'événement et de l'énorme surprise préparée par ses amis...

Depuis près de vingt ans, il y avait une ombre dans la carrière de Berdoll. Elle remonte à un Marseille-Bordeaux de l'année 1977 où un choc violent entre Jeandupeux et Marco précipita la fin de carrière de l'international helvétique âgé alors de 28 ans. Depuis ce triste jour, les deux hommes ne s'étaient jamais revu ni parlé. « Pendant les deux mois qui ont suivi cet accident, j'ai été complètement à côté de la plaque » se rappelait Berdoll et jusqu'à hier chaque fois que je voyais le nom de Jeandupeux dans un journal l'accident me revenait en pleine figure ».

Le contentieux relève désormais de l'histoire ancienne. Grâce à la persuasion de Roger Belo, émouvant dans le discours qu'il fit pour annoncer la nouvelle à Marco « Je n'ai rien préparé. Quand tu parles avec le cœur, il ne faut rien préparer... ». Jeandupeux est venu à Angers et il a serré la main de la réconciliation. « Le temps a fait son œuvre, il faut savoir oublier ». Emu jusqu'aux larmes, Berdoll a apprécié le geste de « ce grand monsieur » et a parlé de la « plus belle surprise de ma vie ! »

Au rendez-vous des copains

Guillou excepté, tous les copains de Marco avaient répondu présent, hier après-midi. Peu ont reconnu le terrain qu'ils avaient foulé vingt ans auparavant. « C'est enfin devenu un vrai stade de foot ici » notait Edwige avec le sourire. Du match, on ne retiendra que les côtés anecdotiques et émouvants : Henri Michel, de loin le plus chambreur chez les internationaux français ; Jacky Lamée qui, dans le dernier quart d'heure, réapparaît sur le terrain en tenue d'arbitre et expulse Joël Quiniou ! « C'est bien la première fois qu'on me fait un coup comme celui là » confiait le numéro un des sifflets français. Mais encore Berdoll, lui-même, qui marque trois buts et termine le match en compagnie de ses deux fils Jérôme et Stéphane. Et puis aussi Cassan qui fait (un petit peu comme tout le monde d'ailleurs...) un super début de match avant de s'éteindre progressivement : « Normal, je n'avais pas joué le moindre match depuis un an ! »

De Gallina à Brûlez, de Damjanovic à Mouilleron et d'Edwige à Ferri, tous ont prouvé leur attachement à un club qui a compté un peu plus que les autres dans leur carrière, Dédé Ferri notant d'ailleurs avec justesse : « Il y a une chose que je trouve bizarre ici. C'est qu'il n'y ait aucun « ancien » dans l'encadrement actuel du club. Alors ? ».

FICHE TECHNIQUE

SCO D'ANGERS BAT ANCIENS INTERNATIONAUX 7-3 (3-2). - 2.000 spectateurs environ. Arbitrage de Joël Quiniou.

Buts pour Angers-SCO : Cassan (7'), Berdoll (30', 55' s.p. et 62'), Edwige (44'), Laguesse (60'), Bedouet (79') ; Pour les anciens internationaux : Stopyra (11'), Garande (16') et Henri Michel (86' sur un penalty généreux offert par Jacky Lemée).

En lever de rideau, les anciens de l'Eglantine ont battu ceux du Foyer 5 à 2.


Marc Berdoll dans ses oeuvres, sous les yeux de son fils.

Merci à cris72 pour l'article.