Marc BERDOLL

FOOTBALL : Le jubilé Berdoll

Les copains d'abord


Debout de gauche à droite : Guillon, Jeandupeux, Zvunka, Lecornu, Lecœur, Gallina, Damjanovic, Brûlez, Bedouet, Mouilleron, Ferri, Janin, Discala. Accroupis : Lemée, Felci, Edwige, Cassan, Berdoll, Bracci, Laguesse, Berdoll Jérôme, Berdoll Stéphane et Perreau.

« Au rendez-vous des bons copains y'avait pas souvent de lapins », chantait Brassens. Effectivement, les copains de Marco Berdoll ont (presque) tous répondu présent lundi après-midi. Bravo à Jean-Louis Discala d'avoir réuni tout ce joli monde après un an de démarches et de recherches.

EDWIGE. - Eric Edwige va sur ses cinquante ans mais il joue toujours à Cayenne en division d'honneur ! Son fils aîné Samuel (24 ans), évolue actuellement en CNF3 à Tarbes, mais il est déjà passé par Martigues et Montpellier. Dans le club du président Nicollin, il joua d'ailleurs à deux reprises en première division.

CHLOSTA. - Juste avant le début du match, une minute de silence fut observée à la mémoire de Zygmund Chlosta. La nouvelle n'étant pas arrivée jusqu'à Cayenne, elle a donc surpris Eric Edwige. Le Guyanais n'était pas au courant non plus de la disparition, il y a deux ans, de Ladislas Nagy, l'entraîneur angevin au moment de la Coupe d'Europe en 1972.

RECONVERSION. - Beaucoup d'anciens scoîstes sont restés dans le milieu du football soit comme entraîneur, soit comme éducateur sportif. Cependant, Gallina est devenu expert en assurances (il a cependant de beaux restes et l'a démontré au début de match devant Garande et Stopyra), Mouilleron est commerçant à Limoges, Ferri attaché commercial, Cassan directeur d'une société de transports, Lemée patron d'un restaurant et Brûlez employé chez France Farine.

MARSEILLE. - Les matches contre Marseille ont une place à part dans le cœur des anciens scoîstes. Gallina parle d'une rencontre de 1966. « On leur met 5-0 et en plus le match était télévisé en direct ». Edwige et Mouilleron évoquent la fameuse demi-finale de la coupe de France en 1969. « Il y avait du monde partout. D'ailleurs, le record d'affluence tient toujours ». Janin n'oublie pas : « Mon premier match en pro, en 1975 contre l'OM de Paulo César. Je n'étais pourtant que le troisième gardien au début de cette année-là ». Felci parle d'un quart de finale de la coupe 76 à Jean-Bouin. « On avait gagné 1-0 mais on aurait dû en mettre cinq » et Lecornu se souvient « d'un match au mois d'août en 1980. On avait gagné 3-1 et le but marseillais avait été marqué par... Berdoll ! »

GUILLOU. - Deux absents seulement parmi les nombreux joueurs annoncés : Patrick Gonfalone qui est actuellement CTR en Ile-de-France et Jean-Marc Guillou qui était retenu par un stage de formation et qui n'aurait pas joué puisqu'il est en délicatesse avec ses genoux.

BELO. — Le plus ému de tous était sans doute Roger Belo. Celui qui a signé le plus de licences au SCO (20 années consécutives) entretient avec Marc Berdoll des rapports d'amitié qui dépassent largement le cadre du football. « Et dire qu'il y a quatre jours, j'étais encore hospitalisé », se plaisait-il à répéter au moment de donner le coup d'envoi.

FIESTA. - Après une réception très classe dans les salons Curnonsky, beaucoup de joueurs sont allés finir la soirée à « l'Ecu de Bretagne ». D'aucuns — des esprits mal placés sans aucun doute — y ont vu le signe d'un pèlerinage. Ce à quoi Jacques Mouilleron répondit avec le sourire. « Les troisièmes mi-temps ce n'était sans doute pas bon pour la récupération, mais qu'est-ce que ça pouvait souder le groupe ».

MAUVAIS SOUVENIR. - On n'en a pas évoqué beaucoup durant le week-end, mais il en existe un que Mouilleron n'a pas encore digéré. « Nous étions en tête du championnat cette année-là car nous avions gagné nos trois premiers matches. Nous nous sommes rendus à Lyon en sachant qu'on parlait de certains d'entre nous pour l'équipe de France. Il y avait le sélectionneur dans les tribunes. Nous avons perdu 8-0. La honte ».

Merci à cris72 pour l'article.