Tout est possible

ANGERS. — Accrocher à son palmarès un des favoris du groupe, cela tente pas mal de condidats dans cette saison. Mais ce petit plaisir n'est pas à la portée du premier venu, car il faut une bonne dose de motivation pour compenser des moyens limités par un engagement physique à toute épreuve.

Le SCO ressuscitait. Il est parvenu aux dépens de Mulhouse en adoptant une attitude raisonnable en rappport avec ses capacités et la jeunesse de son effectif. Ne disposant pas d'un potentiel offensif capable de harceler une équipe aussi butée que celle de Mulhouse, les Angevins, dotés d'un nouvel état d'esprit, avaient décidé de se défendre bec et ongles derrière, pour organiser ensuite calmement leur jeu, en guettant patiemment une faille éventuelle dans celui de l'adversaire, avec deux ailiers en pointe.

Ils respectèrent jusqu'au bout et à la lettre les consignes de Christian Letort, bénéficiant d'une certaine réussite, il est vrai, en marquant deux buts au moment où on n'osait plus y croire. Mais après tout, la chance fait aussi partie du jeu, et le SCO était dans un jour faste à l'image de son gardien Beaufreton, le grand homme de ce match.

Les Mulhousiens, malgré Six, Ehrlacher ou Kist, ne furent jamais en mesure de s'adjuger le bénéfice d'un sujet qu'ils se seront contentés d'effleurer. Ils contribuèrent ainsi à une victoire amplement méritée des jeunes Angevins. Ces derniers ne connaissaient que leur limite jusqu'à présent. Ils savent aujourd'hui que tout est possible.

Merci à France Football (20 septembre 1983) pour l'article et à Marc M. pour le scan.