La tactique défensive de Béziers n'a pas permis au S.C.O. de gagner plus nettement (3-1)

ANGERS, Stade Bessonneau. - L'auréole de ses victoires sur Reims, Lyon, Marseille, Toulouse, quelque peu ternie par son élimination de la Coupe, mettait le S.C.O. dans l'obligation de faire oublier cette déconvenue par un net succès sur Béziers.

Il s'est acquitté de cette tâche en surclassant son rival qui aurait été battu plus nettement sans l'application redoutée d'une super-tactique défensive. Mais il le fit sans brio.

Peut-on lui reprocher ? La première mi-temps avait débuté à toute allure, laissant espérer une partie claire, jouée rapidement et de qualité.

Deux buts en effet avaient été marqués alors qu'il n'y avait pas encore dix minutes de jeu.

Contrairement à toute attente, c'est Béziers qui avait mis le feu aux poudres en ouvrant le score avec Tazziacossi.

La réplique du S.C.O. avait été immédiate et moins de deux minutes plus tard, Bruey avait égalisé.

Cela promettait.

Hélas, dès qu'ils eurent ouvert le score et que le S.C.O. eut égalisé, les Biterrois commencèrent à se replier en défense.

Et comme l'équipe angevine tardait à s'organiser et à trouver la cadence, la première mi-temps fut assez décevante.

En seconde mi-temps par contre, la supériorité du S.C.O. fut à ce point évidente que les Angevins opérèrent constamment dans le camp biterrois. Ils monopolisèrent la balle durant presque toute la seconde mi-temps, mais durent se contenter de marquer deux buts seulement par Claude Bourrigault - alors qu'ils auraient dû en obtenir quatre ou cinq de plus - tant leurs adversaires étaient agglutinés devant leurs buts.

On ne peut dans ces conditions faire grief au S.C.O. de la qualité moyenne du football pratiqué. Seule la tactique défensive appliquée par Béziers qui ne pouvait guère agir autrement compte tenu de la faiblesse des ses éléments est en cause.

On peut très sincèrement le déplorer car si le public a accueilli avec satisfaction la victoire très amplement méritée de son équipe, il n'en a pas moins été déçu de la qualité médiocre du jeu. Mais il n'empêche que le S.C.O. n'a pas forcé son talent hier.

Tony EFFLING.


Il y a tout juste trois minutes que Béziers vient d'ouvrir le score, et déjà l'égalisation est obtenue par Bruey (8e), qui ne figure pas sur notre document. Le ballon vient de franchir la ligne de but et FERLATTI a plongé en vain. Les défenseurs biterrois, de gauche à droite : MOLINARI, SIEBER, RODZIELSKI (à terre) et GROBARCIK, observent impuissants.

Goal de réserve de l'A.S. Béziers, le jeune FERLATTI fit preuve de qualités réelles. On le voit ci-contre se saisir de la balle devant BRUEY.

Article extrait du Courrier de l'Ouest du 10 février 1958. Merci à Michel Garnier pour le scan.