L'article ci-dessous est extrait d'un des programmes distribués lors des matches du SCO joués à Jean Bouin pendant la saison 1980-81. C'est Alphone Le Gall, l'ailier du SCO, qui parle de ses anciens coéquipiers, Jules Sbroglia et Stéphane Bruey. Merci à cris72 pour le scan.

Ce qu'ils sont devenus...

Deux joueurs qui ont le plus marqué le S.C.O. des années 1955 à 1962. Montée 1956. Finale 1957. 2e ex-aequo 1957-1958 avec Monaco, Nîmes derrière Reims intouchable.

Jules SBROGLIA venait de Metz, en 1953, pour jouer avant-centre. Mick en fit un arrière central qui devint rapidement un des meilleurs en l'hexagone à ce poste. Seuls Robert Jonquet et André Lerond lui étaient, à notre avis, supérieurs. Jules était le capitaine des équipes de la montée en 1956 et de la Finale de la Coupe de France en 1957.

En 1959, il quitte le S.C.O. pour faire un petit Tour de France : Lyon, Rouen et Cherbourg furent les étapes de sa fin de carrière de joueur professionnel.

Depuis une quinzaine d'année il était fixé à Clermont-Ferrand.

D'abord entraîneur de l'équipe de 3e division, il devint ensuite responsable de tout l'encadrement technique du club et du groupe Michelin ; c'est à ce titre qu'il séjourne aujourd'hui en Côte d'Ivoire pour initier les compatriotes d'Ignace Wognin au sport et au foot en particulier.

Gentil, notre ami Jules, l'était... en dehors du terrain. Gagneur et hargneux sur la pelouse, Jules se faisait parfois le défenseur de l'opprimé. Robert Domergue, entraîneur de Valenciennes, doit s'en souvenir, car lors d'un match de Coupe à Saint-Ouen : Rouen-V.A., venu se mêler à une altercation entre joueurs des deux camps il se vit gratifié d'une superbe droite de Jules qui le mit les bras en croix sur le terrain. Un fameux K.O. dont tous les journaux sportifs de l'époque se firent l'écho.


En demi-finale de la Coupe de France, Saint-Etienne a battu Angers par 1 but à 0, cet après-midi, au Parc des Princes. Saint-Etienne rencontrera Nancy en finale de la Coupe de France le 13 mai. Voici une phase du match : en action, de gauche à droite : BOURRIGAULT (A), BRUEY (A), CHLOSTA (A) et le goal de Saint-Etienne ABBES, dans un arrêt.

Autant Jules était hargneux, autant Stéphane BRUEY était calme et placide sur le terrain. Pourtant les occasions de s'énerver étaient fréquentes car Stéph avait une excellente couverture de balle et ses chevilles étaient une très bonne cible pour les « godasses » adverses.

Stéph a été l'un des bons coups de M. Doizé. Il venait de Monaco (1957) en échange de Biancheri Henri transféré dans la principauté (plus une bonne indemnité pour le S.C.O.).

Un an plus tard, il était avec Casimir Hnatow des 22 joueurs sélectionnés pour la fameuse Coupe du Monde de 1958 en Suède.

Stéph avait débuté très jeune au Racing-Club de Paris. Il fut transféré à Rouen avant de rejoindre nos couleurs.

Beau « mâle », Stéph était la coqueluche du Stade Jean-Bouin et plus d'un couple prénommèrent leur garçon Stéphane aux années 1960 à Angers.

Il termina sa carrière pro à Lyon avant de rejoindre Belley, Sous-Préfecture de l'Ain, où il est établi depuis plus de 15 ans. Après avoir entraîné l'équipe locale une dizaine d'années il dirige actuellement les jeunes de Chambéry.

Moniteur de sport dans les écoles de Belley, il est en plus initiateur de ski car grand amateur de ce sport, les pistes de Courchevel n'ont plus de secret pour Stéph.

Alphonse LE GALL