Quand LE GALL et BOURRIGAULT parlent du SCO

Ils pourraient en parler pendant des heures. Bribes de discussion entre 2 anciens professionnels angevins toujours passionnés et qui s'intéressent aussi au SCO d'aujourd'hui.

6 octobre 1931 et 28 janvier 1932 sont les dates de naissance très proches de nos 2 compères. Ce n'est pas leur seul point de rapprochement et le petit avantage en ancienneté d'Alphonse n'empêche pas pour autant Claude de lui manifester son désaccord sur quelques points précis.


Alphonse Le Gall et Claude Bourrigault.

Un commentaire sur cette finale ?

CB : Nous n'avons pas eu à rougir au niveau du jeu. Il est certain que les bévues d'Eugène nous ont coûté cher. Dès avant le match, je me suis aperçu du problème lorsque je l'ai vu partir à l'échauffement alors que nous, nous rentrions au vestiaire. Il avait apparemment oublié les formalités protocolaires avec le président de la République.

ALG (montrant une photo) : Regardez le 6ème but. Eugène vient de relâcher le ballon et on me voit à côté de lui, l'air complètement hébété. On lui a pardonné car quels matchs il nous a sortis surtout en 16ème contre le Racing (1-0) mais aussi en 1/4 contre Nîmes (0-0 puis 4-1) et en 1/2 contre Bordeaux (1-0) où je marque devant mes anciens supporters du stade vélodrome de Marseille.

Sur quels points êtes-vous en accord ?

CB : La finale de 57 n'a pas été le déclic pour le SCO puisque nous sommes montés en Dl à l'issue de la saison 55/56. En fait, nous avons vécu 10 grandes années de 1955 à 1965.

ALG : Il faut noter que nous n'avions pourtant pas de grandes individualités. Notre force était collective avec un fort mental. De plus, le recrutement, en 1958, d'Ignace WOGNIN, d'Amar ROUAÎ et de Stéphane BRUEY a été très judicieux.

CB : Il est indéniable que la meilleure équipe qu'ait connue le SCO vient à partir de 1965 avec POLI, GUILLOU, DOGLIANI, DELOFFRE, MARGOTTIN et consorts mais qui, paradoxalement, n'a pas fait mieux que nous au niveau performance.

Cet article provient de Sport 49 (n°3 avril 2004). Merci à Marc M. pour le scan.