ANGERS-BASTIA (1-0)

Le vrai Berdoll

ANGERS. — Le match avait été équilibré, indécis, crispant. Angers avait, dans l'ensemble, fait le jeu et le plus souvent monopolisé le ballon. Mais Bastia, s'appuyant sur une défense très serrée, avait su utiliser toutes les possibilités de « contres » qui s'offraient. Physionomie classique en somme entre une équipe locale qui a un urgent besoin de victoires et une formation visiteuse qui pense pouvoir profiter de la situation et qui, d'ailleurs, a une grande habitude de semblables oppositions.

Angers a fait rentrer Berdoll à la soixante-neuvième minute. Il remplaçait au poste d'avant-centre le jeune Audrain qui, à son habitude, s'était beaucoup dépensé. Marc avait commencé par rater ses deux ou trois premières actions, mais il réussissait bientôt une percée suivie d'un centre parfait qui trouvait Bousdira face aux buts à bout portant. La reprise de la tête sembla devoir « faire mouche » imparablement... quand une magnifique intervention de Hiard sauva le coup d'une manchette au ras d'un montant. Coup raté, mais mise en confiance pour Berdoll. On en arriva ainsi à la quatre-vingtième minute. Le nul semblait inévitable.

Sur une ouverture de Bosser et un raté de la défense corse, Berdoll réussit alors le fameux crochet de ses meilleurs jours, et, d'un tir croisé du gauche, il obtenait le but de la victoire. Angers avait retrouvé son Berdoll d'antan. Le fait du match avait été pour lui.

Y. R.

Merci à France Football pour l'article et à cris72 pour le scan.