Fruchart : « Encore un point avant la trêve »

(Robert VERGNE)

« Avec le recul du temps, on peut presque dire que le SCO d'Angers a frôlé la catastrophe ?

— C'est certain. Et même si la situation s'est beaucoup améliorée depuis que nous avons quitté la dernière place, je ne considère pas pour autant que nous soyons « sortis de l'auberge », comme l'on dit. Le point que nous avons pris à Monaco, je considère que c'est un point positif et une très bonne performance que de réaliser le match nul contre une équipe de cette qualité.

— A quoi attribuez-vous ce double mouvement qui a affecté votre équipe : dans un premier temps un mauvais départ presque catastrophique suivi d'un redressement très spectaculaire ?

— Plusieurs éléments de réponse sont à considérer : nous avons beaucoup de jeunes, surtout en défense, et cela suppose un manque d'expérience bien compréhensible. C'est un handicap qui s'améliore au fil des matches, ce qui implique de la patience.

Il y a aussi et surtout le net retour en forme d'éléments clés, c'est-à-dire des joueurs de base comme Bousdira et Lecornu. Vous avez pu constater que Patrice a été souvent intenable contre l'excellente défense monégasque. Même Berdoll, sans être de nouveau l'avant-centre irrésistible qu'il a été, est tout de même revenu à un niveau suffisant qui permet entre autres de faire peser une menace permanente sur la défense adverse. Ce n'est pas négligeable.

— En somme, vous commencez à respirer ?

— Oui, bien sûr, et je serais encore plus à l'aise si nous pouvions revenir de Metz avec un point supplémentaire dans notre escarcelle, ce qui nous permettrait de passer les fêtes de fin d'année sans arrière-pensée ni trop de crainte pour l'avenir.

Car je n'oublie pas que nous allons avoir une reprise des plus délicates : en effet, nous recevrons Saint-Etienne et nous nous rendrons à Nantes. Aussi, étant donné que le peloton des relégables est toujours aussi compact, il ne faut pas crier victoire trop tôt. Mais si nous abordons la deuxième partie du Championnat dans les conditions qui sont les nôtres actuellement, avec aussi un public certes encore trop restreint mais qui semble enfin comprendre nos efforts et y adhérer, alors je crois que nous nous en sortirons.

— Pas de souhait particulier à cette époque de l'année ?

— Si, préparer soigneusement et le plus tôt possible la prochaine saison. Tout est devenu tellement difficile, dans le football actuel, qu'il ne faut absolument rien négliger. »


La joie du buteur. C'est le septième de la saison pour Larvaron (derrière Bousdira). (Photo André Lecoq)

Merci à France Football pour l'article et à cris72 pour le scan.