ANGERS - NANCY (0-0)

ET LE S.C.O. RÉPONDIT... PAS GRAND-CHOSE !

A défaut de renouer avec le succès, le S.C.O. d'Angers a interrompu sa série de défaites face à une équipe nancéienne certes trop prudente au début mais toujours assez difficile à manœuvrer.

C'est donc une demi-satisfaction pour les Angevins dont on ne peut cependant pas dire qu'ils ont retrouvé leur verve estivale, tant s'en faut.

Pourtant en première mi-temps, le S.C.O. d'Angers avait largement pris la mesure de son adversaire nancéien, l'acculant sur ses buts de façon presque unilatérale. A telle enseigne que les Lorrains ne se montrèrent quelque peu dangereux qu'en une seule occasion, à la suite d'un coup franc d'Herbet.

Malheureusement pour eux, les Angevins, pleins de bonne volonté offensive manquaient cependant du minimum d'alacrité pour tromper une défense de Nancy remarquablement articulée autour de Lemerre.

Certes, les Angevins tirèrent au but, exactement six fois au cours de cette mi-temps dont deux, de Bourdel et Poli auraient mérité un meilleur sort. Mais le simple énoncé du nom des deux tireurs : un arrière et un demi confirme le peu de verve persistante des attaquants en titre, bons préparateurs mais assez piètres finisseurs.

Il est cependant dommage que les Nancéiens se soient par trop complu dans un jeu défensif qui limitait à l'extrême leurs ambitions. De plus, cette façon de « geler » le jeu n'était guère faite pour réchauffer une atmosphère climatiquement glaciale.

En deuxième mi-temps, fort heureusement, les Lorrains cherchèrent davantage à tenter une chance qui n'était pas si mince qu'ils l'avaient laissé entendre en première période. Kuzowski tira sur la barre, Castronovo à quelques centimètres du poteau. Surtout, il y avait enfin quelque chose qui se passait chez les Nancéiens.

Il est vrai que les Angevins confirmèrent amplement en deuxième mi-temps leur impuissance offensive. Certes Antic aurait pu marquer lorsque son tir fut repris in extremis par Lemerre. Certes encore Gaidoz échoua à la dernière seconde après que Foucher eut relâché le ballon.

Mais enfin, tous ces efforts, pour méritoires qu'ils aient été ne pouvaient guère déboucher sur une victoire.

Car le « moteur » angevin s'il n'est certes pas « grippé » tourna néanmoins à un rythme insuffisant pour faire la différence à l'heure actuelle.

Comme Guillou et Poli qui manquent actuellement de punch. Seuls Bourdel, Lemée et, grâce à son pied gauche, Antic semblaient en mesure de pouvoir forcer le destin.

A Nancy, très bon match d'ensemble, surtout en deuxième mi-temps. Avec mention spéciale à Foucher, Lopez, Palka et Kurzowski.

Robert VERGNE

Merci à France Football (24 octobre 1972) pour l'article et à johnny rep pour le scan.