LADISLAS NAGY : " Le plaisir de bien jouer "

1. — Optimiste, je le suis déjà par nature. Alors vous pensez bien que les qualités (reconnues) de mon équipe ne peuvent que me faire pencher encore un peu plus du côté de la confiance. Pour la saison qui va commencer, je suis donc franchement optimiste.

2. — Au minimum : faire aussi bien que la saison dernière. En nous classant de nouveau dans le groupe de tête nous prouverons que nous avons vraiment acquis quelque chose, notamment dans le domaine de la constance, et nous montrerons que notre quatrième place de 1972 ne devait rien à des circonstances favorables. Il n'y a pas si longtemps, le S.C.O. était certes capable de brio, mais il manquait de « suite dans les idées », de persévérance, d'ambition en somme. Je voudrais donc continuer à secouer ce petit « ron-ron » de tranquillité qui traduisait, bien sûr, un certain bonheur de vivre, mais qui nuisait au classement final. Et en plus d'un championnat de qualité, objectif premier, il est bien évident qu'une tenue brillante en Coupe de l'U.E.F.A. me comblerait. Avant le tirage au sort je souhaiterais la possibilité de franchir au moins un tour. Avec Dynamo de Berlin, cette possibilité est certes devenue problématique, mais en définitive cette situation du « rien à perdre dans l'histoire » ne nous déplaît pas. De ce côté nous ferons donc le maximum. Quant à la Coupe de France, il est entendu que nous ne pourrons pas faire plus mal que l'an dernier. Alors, là encore, espoir.

3. — On cite souvent la valeur exceptionnelle de la paire du milieu de terrain « Guillou et Poli ». C'est vrai qu'il s'agit là pour le S.C.O. d'un atout magistral et que, si l'un des éléments de cette paire « cloche », toute l'équipe s'en ressent. Je pense pourtant que l'atout essentiel de me formation c'est son homogénéité et l'application que mettent tous ses éléments à construire un football de qualité. Il s'agit donc d'une valeur collective et je crois qu'il serait injuste de dissocier l'ensemble. Mon atout ce sera donc « le plaisir de bien jouer ».

4. — Rien de changé... Chercher à tirer le maximum d'un fond technique au-dessus de la moyenne.

Je demande à mes joueurs la plus grande solidarité : « Tout le monde attaque, tout le monde défend », et toujours nous veillerons à soigner la circulation de la balle. J'ai deux nouvelles recrues qui sont des attaquants : Lassalette et Antic. Pour Lassalette il n'y aura pas de problème, il entre parfaitement dans le style de l'équipe. Pour Antic, par contre, sa manière à l'aile gauche sera très différente de ce qu'était celle de Roy. De ce côté il y aura des mises au point à faire.

5. — 1. : Saint-Etienne ; 2. Marseille ; 3. Nice (ou Angers).

Yves RICHARD

Je suppose qu'il répond à un questionnaire mais malheureusement, je n'ai pas les 5 questions correspondantes. Merci à France Football (8 août 1972) pour l'article et à johnny rep pour le scan.