Ci-dessous, le programme pour le match Angers-Lyon du mercredi 28 mars 1979. Merci à cris72 pour les scans.


Rétrospective

LES RENCONTRES S.C.O. - LYON

Après s'être incliné (2-1) au match aller à Gerland, le S.C.O. recevait ce 14 mai 1966 Lyon à Jean-Bouin. La situation du S.C.O., sans être désespérée était grave. Il fallait à tout prix prendre deux points pour se sauver de la zone dangereuse. Et le S.C.O. gagnera, apparemment avec aisance (4-1) et pourtant la manière n'y était pas. Dans le « Courrier de l'Ouest » du 17 mai : « Les deux visages du S.C.O. contre Lyon ont montré une fois de plus le bon et le mauvais aspect de l'équipe angevine ».

Y. Donor se montre sans pitié pour l'équipe angevine, je cite : « Quelques éclairs dans cette « nuit » quasi collective... Mais dans l'ensemble, face aux techniciens lyonnais, que de courses dans le vent, que de mauvaises passes, que de maladresses ».

Et pourtant dans l'équipe du jour il y avait : Deloffre, Dogliani, Poli, Grobarcyk, Bourdel, Stievenard, etc...

Au cours de la saison 1966-1967, les Lyonnais prendront leur revanche à Angers (2-0), le 9 octobre 1966, et pourtant concéderont le nul (1-1) à Lyon, le 25 mars 1967.

Au début de la saison 1967-1968 tout s'annonçait pour le mieux : trois matches, trois victoires, 9 buts marqués pour 1 encaissé. Et puis c'est la catastrophe ! 8-0 à Gerland, on n'en est pas encore revenu sur les bords de la Maine ! Un record... à ne pas battre, celui-là !

Le 14 Janvier 1968, grâce à Roy, Poli et Tulik, le S.C.O. prendra sa revanche (3-1).

Le 20 septembre 1969, S.C.O.-O.L. (3-2). Buts de Roy, Dubaele et Guillou.

Le 21 décembre 1969, O.L.-S.C.O. (2-1).

Le 17 octobre 1970, Angers recevait Lyon et dans « Le Courrier de l'Ouest » du 19, on pouvait lire en gros titre : « Comme l'an dernier, mené par Lyon le S.C.O. d'Angers renverse la situation en deux minutes, en seconde mi-temps (3-2) ». Y. Donor d'ajouter : « Le succès du S.C.O. fut incontestablement difficile à obtenir... Nous comprenons le sentiment d'amertume des hommes de... Mignot qui déclara avec calme : « Di Nallo eut, vous le savez, l'égalisation au bout du pied à la 79e. Je ne comprends pas comment il tira « en fermant les yeux » dans votre gardien... Il avait eu peur d'un retour en trombe de Perreau. Vous voyez à quoi tient un résultat. » Perreau marquait le but vainqueur d'une manière pour le moins originale, je laisse le journaliste le décrire : « l'arrière lyonnais dégagea, mais la balle heurta en contre le soulier de Perreau et reprit sa direction en décrivant une courbe ascensionnelle qui loba toute la défense visiteuse y compris Chauveau ».

Les buteurs furent pour le S.C.O. : Dogliani (8e), Kovacevic (47e) et Perreau (49e). Pour Lyon : Guy (19e) et Di Nallo (36e).

Le S.C.O. était précédé en outre par Rennes, Angoulême, Ajaccio... Le 17 avril 1971, au match retour, victoire de l'O.L. (1-0).

Au cours de la saison 1971-72, le S.C.O. prendra quatre points a l'Olympique Lyonnais. A Jean-Bouin (2-1), Roy et Bourdel. Le 25 août 1971 et à Gerland le 16 janvier 1972, sur le même score grâce à Lemée et Roy.

Deux points chacun au cours de la saison 72-73. Le 4-10-72, O.L.-S.C.O. (2-1) et le 24-3-73, S.C.O.-O.L. (1-0). Le 1-9-73, O.L.-S.C.O. (3-1) et le 28-1-74, S.C.O.-O.L. (1-0).


Amersek malheureux ! Le ballon passera à quelques centimètres du poteau... mais à l'extérieur. 4 Juin 1977. (Photo Courrier de l'Ouest.)

Au cours de la saison 76-77, Lyon concèdera le match nul (1-1), grâce à un but d'Edwige (18-12-76) avant de venir affronter le S.C.O. le 4 Juin 77, devant 1.476 spectateurs ! La veille du match, « Le Courrier de l'Ouest » titrait : « Le S.C.O. face à Lyon : il faut gagner... tout simplement ». Je n'ai pas pu m'empêcher de céder à la tentation de vous livrer les propos plein d'humour de J.-F. Contamine : « A Saint-Etienne, il est un abbé qui s'inquiète depuis bien longtemps... Lorsque l'un des paroissiens les plus assidus est présent, il évite de dire « Saint-Etienne », car au lieu de la réponse attendue « alléluia », ce dernier chante « Allez les Verts ». On ne sait quel saint il faudrait invoquer à Angers pour entendre « Allez le S.C.O. ». Mieux vaudrait que dès ce matin, les supporters angevins se rendent à la cathédrale St-Maurice. Et dans cette éventualité, il est à prévoir que la réserve de cierges sera bien trop peu importante ! » Prévisions ô combien réalistes, puisque le lundi, après la défaite du S.C.O. (0-1), il ajoutait « physiquement, moralement, les joueurs sont éprouvés. Ils ne croient plus à rien. Tels des automates, ils poussent la balle, sans détermination ni but. Depuis de nombreuses semaines, ils poursuivent la difficile montée du Golgotha... » qui les mènera directement à la descente !


Domenech : « reste avec moi, Ferri, laisse le ballon à mes copains ! ». 4 juin 1977. (Photo Courrier de l'Ouest.)

La dernière rencontre a eu lieu à Lyon le 22-9-78 et a vu la victoire de l'O.L. (3-0).

Nous en sommes à 8 victoires pour le S.C.O., 10 pour Lyon et 3 matches nuls. Un petit retard à combler...

Revue de Presse

LE MATCH LAVAL-S.C.O.

FRANCE-FOOTBALL (Michel Jouneaux).

LAVAL à vau-l'eau.

Maladroite, dépourvue de jeu collectif, l'équipe de Le Millnaire a été submergée par un S.C.O. dynamique et remarquablement emmené par un fameux trio Cassan, Amersek, Augustin, maîtres au milieu du terrain... occasions innombrables des angevins qui auraient mérité de gagner par un score plus large puisque Amersek, à deux minutes de le fin, botte sur un poteau... Ainsi Angers rejoint Laval au classement. L'élégance dont l'équipe du S.C.O. fit preuve, et qui contraste également avec le désolation lavalloise, autorise désormais Mignot à faire preuve d'optimisme.

Patrick LYON (F.R.3 Nantes).

Les Angevins ont enfin confirmé, sur un terrain où le sort leur avait toujours été défavorable, leur supériorité. Un succès acquis de haute lutte qui, par ailleurs, leur permet maintenant de disputer le Coupe de France l'esprit libre. Pour Aimé Mignot : le résultat d'un travail qui fut long et difficile. Pour le S.C.O. d'Angers : le printemps est arrivé avec quelques jours d'avance.