Paris St. Germain - Angers

ANGERS méritait la victoire...


PARIS S.G. - ANGERS. - Le S.C.O. aurait dû gagner facilement. Mais Carlos Bianchi (ici avec Brulez) réussit à marquer... après un contrôle de la main.

SAINT-OUEN. — Décidément, les Angevins ont joué de malchance, car s'il est un match qu'ils ont dominé de la tête et des épaules, c'est bien celui qui les opposait au Paris S.G.

On peut dire qu'ils ont fait tout le spectacle, devant une équipe parisienne sans âme, maladroite et mal inspirée.

De plus, ils ont été frustrés par l'arbitre, M. Vigliani, qui fut le seul à ne pas voir Carlos Bianchi contrôler le ballon de la main avant d'ajuster son tir qui fit mouche (9e). Malgré la protestation des Angevins et du public à qui la faute n'avait pas échappé, il ne voulut rien savoir. Fort heureusement, les hommes de Cassan ne se découragèrent pas pour autant et multiplièrent les attaques dont plusieurs échouèrent de justesse. C'est ainsi que sur un centre magnifique de Lecornu, Augustin de la tête faillit battre Baratelli (14e). Gonfalone fut également à deux doigts de conclure sur une passe de Félix (26e) mais il croisa trop son tir. Les Parisiens étaient littéralement balancés, asphyxiés par le pressing angevin qui ne se relâchait pas.

Durant cette première période et mis à part le but de Bianchi, la seule occasion que se créèrent les Parisiens se situa à la 44e, quand sur un corner tiré par Dahleb, Renaut de la tête fut sur le point de conclure, Le Lamer sauvant in-extrêmis sur la ligne.

ANGERS TOUTES VOILES DEHORS

Les Angevins sentaient bien que le Paris S.G. était à leur portée, aussi entamèrent-t-ils la seconde mi-temps tambour battant. Il est vrai qu'ils avaient un but à combler. Mais personne ne doutait qu'ils arriveraient à leurs fins, tant ils faisaient preuve de vaillance. D'ailleurs leur jeu incisif, de très bonne facture sur le plan collectif et technique contrastait avec celui décousu, brouillon, dénué de toute inspiration des Parisiens.

Le public ne s'y trompait point qui acclamait à tout va le S.C.O., alors qu'il commençait à conspuer les Parisiens. Augustin (49e) manqua de justesse l'égalisation en croisant trop son tir. Il rata encore une occasion en or (58e) qund sur une passe de Cassan, et alors que Baratelli était battu, le ballon s'écrasa sur le poteau.

Les spectateurs commençaient à crier à l'injustice. Fort heureusement, elle ne tarda pas être réparée.

Sur une nouvelle attaque vivement menée, Gonfalone en position d'avant-centre au point de pénalty réceptionna une balle que lui avait adressée Amersek et cette fois, battait sans rémission, Baratelli. Jusqu'à la fin, Angers pensa pouvoir empocher les deux points de la victoire, mais il n'y parvint pas. Ce n'eut pourant été que justice au vu de cette rencontre à sens unique. Incontestablement, les Parisiens sont sur une mauvaise pente. Ils donnaient l'impression de n'avoir plus le goût de jouer : Vasovic a de quoi se faire du souci.

Quant aux Angevins, ils ont montré qu'ils avaient du cœur au ventre et qu'ils possèdent un fond de jeu solide. Cela n'étonne plus personne qu'ils aient réussi le match nul contre Nantes. Leur défense articulée autour de Brulez et dans laquelle Citron se montra impérial a facilement contenu les pâles attaquants parisiens.

Le milieu de terrain est également à féliciter en bloc, ainsi que le trio de pointe Lecornu, Félix et Gonfalone qui multiplia les raids dont plusieurs, avec un peu plus de chance, auraient pu aboutir. Un score de 3 à 1, sur l'ensemble de la partie aurait mieux reflété la supériorité angevine.

Jean-Pierre RILHAC


18 février 1979 au Stade Bauer de Saint-Ouen. PSG - 1 SCO Angers 1. Lecornu tire au but face à Bathenay et Pilorget. Derrière : Vili Amersek.

Merci à cris72 pour l'article (source : Ouest France) et à bukovi pour la photo.