Alerté par instants seulement, le S.C.O. est tenu en échec par Nice (1-1)

ANGERS (stade Jean-Bouin). — Loin de mériter le label de match de qualité, cette dernière rencontre de la saison, disputée sous une pluie incessante, a été effectivement d'un intérêt relatif.

Et pourtant, le public a eu l'occasion d'assister, par instants, à quelques bons mouvements offensifs, un peu trop rares, en vérité, par comparaison avec des évolutions vraiment très approximatives parfois.

Il y eut donc relâchement, c'est bien compréhensible, mais aussi des accélérations : on ne peut pas dire que la partie a eu des allures de match de fin de saison.

En vérité cependant, tout cela a été bien moyen. Il est vrai qu'il n'y a pas qu'à Angers, hélas, que l'on déplore une baisse du niveau du football.

Témoin de cette rencontre, le nouvel entraîneur angevin Elie Fruchart a laissé entendre qu'il avait vu un match assez bon dans l'ensemble, que le S.C.O. aurait pu remporter si Amersek avait fait preuve de décision par moments. Selon lui, le match nul est équitable, compte tenu que chaque équipe a eu sa mi-temps, Angers la première, Nice dominant le plus souvent au cours de la seconde.

La fête du football

On espérait vivement, hier, avant le coup d'envoi du match S.C.O.-Nice, que la fête du football qui avait commencé, en lever de rideau, à l'occasion des finales départementales de football à sept, se poursuivrait par un match agréable au niveau professionnel. Même en l'absence d'enjeu, puisque l'équipe angevine était, de toute manière, assurée de se maintenir en première division.

De fait, la partie débuta à bonne cadence, sous les encouragements de centaines de poussins et de pupilles de Maine-et-Loire, ravis de se trouver à pareille aubaine.

Et ma foi, ces jeunes ne tardèrent pas à être récompensés. En effet, à l'initiative d'Augustin, qui lança François Félix en pointe, le centre avant du S.C.O. dribbla Zambelli puis profita d'une sortie quelque peu hasardeuse du gardien de but niçois Peyron pour ouvrir la marque 5'.

De longtemps on n'avait vu les Angevins aussi décontractés. C'est ainsi qu'on les vit s'évertuer à élaborer des offensives fort bien conçues, ma foi.

C'est sur une percée de Félix d'abord, puis une montée offensive de Le Lamer que Gonfalone puis Lecornu manquèrent leur tir au but de très peu.

Jouant vraiment pour le plaisir, les Angevins satisfirent encore les spectateurs par la suite, en réalisant de fort bons mouvements. Au terme d'un coup franc tiré par Augustin à partir du flanc gauche des buts de Nice, le ballon fut repoussé par Barraja, en direction d'Augustin qui le récupéra et tira une seconde fois en direction de Peyron, cette fois, lequel renvoya de la tête en direction de Lecornu.

Comme bien on pense, l'ailier d'Angers, en position de centre-avant, ne laissa pas passer l'occasion et ajusta à son tour un tir puissant. Mais Peyron, cette fois, en l'espace d'une demi-minute, réussit un dégagement du pied quasi miraculeux.

Côté niçois, on avait eu quelques rares occasions d'apprécier le talent nullement dévalorisé de Jean-Marc Guillou. Et sur l'une de ces actions, Bousdira avait obligé Janin à effectuer une sortie autoritaire 15'.

Auteurs de bons mouvements, les Angevins se montraient volontaires au point que le public se prit à regretter qu'ils n'aient pas joué avec le même entrain lors des précédentes rencontres de championnat. Ces regrets, il eut l'occasion de les exprimer intérieurement, en particulier lorsque Peyron d'abord, Barelli ensuite, furent contraints à deux sauvetages coup sur coup, en dégageant du pied sur leur ligne de but, à l'occasion de tirs d'Amersek d'abord et de Lecornu ensuite 38'.

Tout compte fait, cette première mi-temps n'avait bas manqué d'intérêt.

Egalisation niçoise

Plus en verve que jamais en cette fin de championnat, les Angevins se lancèrent à nouveau à l'assaut des buts niçois dès le début de la reprise. C'est ainsi qu'après une tentative de Gonfalone enrayée par Baraja, on vit Lecornu décocher un très bon tir qui est passé au ras du montant gauche des buts de Peyron 48'.

Moins d'une minute plus tard, ce fut au tour d'Amersek, qui tenait à se distinguer pour son dernier match à Angers, de mettre Peyron à l'ouvrage en lui adressant un très bon tir.

Vraiment, dans ces trois occasions, le S.C.O. venait de manquer de très peu d'accentuer son avance. Dommage pour lui car Nice se regimba et Janin dut effectuer un arrêt difficile sur un premier tir de Zambelli, monté à l'attaque 52'.

Poursuivant sur leur lancée, les Niçois obtinrent alors un corner sur lequel Zambelli, encore lui, monté à l'assaut des buts angevins, reprit le ballon de la tête pour l'envoyer dans le coin droit des buts de Janin. C'était quelque peu inattendu.

Après ce but égalisateur, le match devint plus équilibré, le jeu se déplaçant d'un camp à l'autre. D'ailleurs, Peyron dut sortir de sa surface de réparation pour écarter le danger de la main devant Amersek, ce qui lui valut d'être pénalisé d'un coup franc.

Sur le renvoi, ce fut au tour du S.C.O. d'être assailli par Nice. En la circonstance, Janin ayant mal repoussé le ballon sur un tir de Bocchi, celui-ci le récupéra et tenta une nouvelle fois sa chance. Malheureusement pour lui, c'est sur le poteau gauche des buts angevins que le ballon vint s'écraser 63'.

Le S.C.O. l'avait vraiment échappé belle !

Il restait quelque dix minutes à jouer lorsque sur une action menée conjointement entre Félix et Princet, qui avaient remplacé Gonfalone et Amersek, on vit celui-ci manquer de très peu l'occasion de donner la victoire au S.C.O.

C'est au petit trot que se termina finalement cette rencontre, ni meilleure ni plus mauvaise que bien d'autres cette saison.

Tony EFFLING.

La fiche technique

ANGERS (stade Jean-Bouin). — S.C.O. Angers et O.G.C. Nice 1-1. Mi-temps 1-0 pour Angers. Buts pour Angers : Félix 5', pour Nice : Zambelli 54'. Temps frais, pluvieux. Terrain glissant. Arbitrage de M. Konrath. Recette de 98.216 F. pour 4.753 spectateurs. Remplacement à Angers : Gonfalone, par Princet, 65'.

LES EQUIPES

S.C.O. — Janin, Felci, Citron, Brulez, Le Lamer, Amersek, Camlann, Augustin, Lecornu, Félix, Gonfalone puis Princet.

O.G.C. Nice. — Peyron, Morabito, Zambelli, Barelli, Barraja, Bocchi, Castellani, Guesdon, Guillou, Bousdira, Mariot.


Félix a reçu une bonne balle, c'est certain, mais il a trompé tous les défenseurs adverses pour marquer imparablement le premier but du match.

Merci au Courrier de l'Ouest pour l'article et à cris72 pour les scans.