NANCY-ANGERS
UN POINT MÉRITÉ POUR LE S.C.O.
NANCY. — Les 6.000 spectateurs courageux, qui avaient bravé le froid pour se rendre à Marcel-Picot, regretteront sans doute longtemps d'avoir quitté leurs pantoufles. Rarement, en effet, un match se cantonna aussi profondément dans la médiocrité. Même l'application du S.C.O. d'Angers, qui tenta le plus souvent de faire valoir son jeu collectif, ne permit pas à la confrontation de s'élever à un niveau acceptable.
Dans le domaine de l'approximative et de l'à peu près, Nancy se paya, si l'on peut dire, la part du lion. Sans inspiration, à l'image de Umpierrez, qui n'a jamais pu assumer dans le jeu les responsabilités que lui conférait son numéro 10, Nancy a fourni à son dernier carré de fidèles un véritable récital de maladresses.
Tout avait pourtant bien commencé pour l'A.S.N.L. qui avait ouvert le score dès la dixième minute par Rouyer. Un but marqué de la tête par le petit ailier international mais longtemps contesté par les Angevins pour un hors-jeu. Il est vrai que, sur l'action, Rouyer parut singulièrement esseulé.
Si le S.C.O. accepta mal ce coup du sort, il enregistra en revanche dans le calme le penalty concédé par Brulez, la minute précédente. En la circonstance, le libéro angevin avait suppléé de la main son camarade Janin, archi battu sur un tir de Stickel. Brulez n'eut d'ailleurs pas à regretter son geste puisque Pintenat, chargé de transformer le coup de pied de réparation, tira faiblement sur la gauche de Janin un ballon que le gardien angevin n'eut aucun mal à dévier. L'exploit de Janin fut malheureusement pour le S.C.O. annulé la minute suivante.
Ce but de Rouyer sembla satisfaire l'A.S.N.L. qui accumula alors les bévues. En revanche, Angers conserva tout son calme et tenta de profiter des énormes failles qui apparaissaient de plus en plus souvent dans la défense lorraine. L'égalisation angevine ne surprit donc personne.
Cette égalisation fut amenée par Amersek qui ratissa un ballon en milieu de terrain. Le Yougolslave servit Saliné qui s'engouffra dans l'espace libéré par Cloet et centra posément sur Félix. A bout portant, l'ex-Bastiais n'eut aucun mal à battre Moutier (40e).
A la mi-temps, Angers avait donc rempli son contrat. Le S.C.O. méritait d'ailleurs de conserver jusqu'au bout le bénéfice de ce match nul tant il se montra plus inspiré et surtout beaucoup mieux organisé que son adversaire.
Ce match nul fut cependant gravement compromis à la 80e minute, quand Raczynski, qui venait tout juste de remplacer Rubio, trompa Janin de près. Ce but, curieusement acquis contre le cours du jeu tant la pression angevine était évidente, toucha un instant le S.C.O. au moral.
Finalement, « Fanfan » Félix récompensa le S.C.O. de sa bonne volonté en marquant à six minutes de la fin d'un tir décoché des 16 m. Le même Félix fut d'ailleurs très près d'inscrire un troisième but, dans les toutes dernières minutes d'un match qui se termina sous les huées et les quolibets du public. Un public qui admit cependant la légitimité du point obtenu par Angers.
NANCY - ANGERS. - Zénier est bien seul face à la défense angevine... [NDLR Augustin (au fond), Citron, Felci et Brulez pour le SCO.]
Fiche technique
Avertissement à Angers : Félix et Amersek. Avertissement à Nancy : Jeannol.
Temps froid, pelouse glissante. Bon arbitrage de M. Konrath.
A.S. Nancy-Lorraine : Moutier, Cloet, Neubert, Curbelo, Perdrieau, Stickel, Rubio (puis Raczynski à la 78e), Umpierrez, Rouyer, Pintenat (puis Jeannol à la 60e), Zénier.
S.C.O. Angers : Janin, Felci, Citron, Brulez, Le Lamer, Cassan, Augustin, Amersek, Lecornu, Félix, Saliné.
Michel BIHAN.
Merci à Ouest-France pour l'article et au Courrier de l'Ouest pour la photo. Merci à cris72 pour les scans.
Pascal Janin, le gardien du SCO, s'oppose à Bernard Zénier.
De gauche à droite : Saliné (SCO), Le Lamer (SCO), Cloet (Nancy) et Janin (gardien SCO).
Merci au Courrier de l'Ouest pour les photos supplémentaires. Merci à cris72 pour les scans.