ANGERS - REIMS : 3-0

Angers a surmonté son trac

De notre correspondant particulier Tony EFFLING

ANGERS b. STADE DE REIMS : 3-0 (1-0). — Pluie au début du match. Temps frais. Terrain en bon état. Eclairage insuffisant. Arbitrage de M. Dibernardo. 107.687 francs de recette pour 5.047 spectateurs. Buts : Félix (38e), Citron (69e), Confalone (88e). Remplacements : à Angers, Lecornu a remplacé Princet (65e) ; à Reims, Gérard a pris la place de Betta (73e), Buisset a remplacé Durand (76e).

ANGERS. — Ce ballon d'oxygène, que constitue la victoire obtenue sur Reims par le SCO d'Angers, était fébrilement attendue. Il n'en fallut pas moins une bonne demi-heure de jeu aux Angevins pour prendre leur marque. On les sentait désireux de bien faire, mais encore contractés à l'idée de prendre des risques et de commettre la moindre erreur qui aurait pu leur être fatale.

C'est ainsi que le capitaine du SCO, Michel Cassan, s'était vu dans l'obligation de mettre sans ménagement un terme à la force de pénétration de Masclaux, qui s'était puissamment enfoncé dans la surface de réparation d'Angers.

Or, les Angevins n'avaient pas encore eu le temps de réagir et de s'organiser que, déjà, ce diable de Santamaria, plus remuant que jamais, avait profité d'une faute du libero angevin, Jean-Claude Osman, pour servir devant Janin, balle au pied, à cinq ou six mètres de la ligne de but angevine.

En la circonstance, il avait fallu une sortie audacieuse et périlleuse à la fois du gardien angevin pour sauver ses buts (deuxième minute).

On conçoit aisément, après ce début en fanfare de Reims, que le SCO soit demeuré un moment sur ses gardes. Willy Amersek, avec son apparente décontraction, fut le premier à réagir en se jouant, au prix d'un subtil slalom, de tous les défenseurs rémois. Mais Formici était là et Amersek ne réussit qu'à obtenir un corner (5e).

On en était au huitième corner pour le SCO, après une demi-heure de jeu, lorsque l'arrière d'Angers, Felci, monté sur l'aile gauche, envoya, en direction du centre, le ballon que Amersek laissa volontairement filer à l'adresse de Félix. Toujours à l'affût de la moindre balle qui traîne, « Fanfan », la jambe droite en extension, réussit à en prolonger la course jusque dans les filets rémois.

Angers menait donc par un but à zéro et cela traduisait, somme toute, une certaine domination territoriale. Mais rien n'était joué, et Reims, dans son désir d'obtenir l'égalisation, se livra davantage en seconde mi-temps, ce qui eut pour conséquence de rendre le jeu plus ouvert.

Le SCO eut d'ailleurs une chance inouie de ne pas être rejoint à la marque lorsque, sur un contre de Citron, alors que Brulez, Osman et Janin n'avaient pas bougé, on vit la balle, poussée par Di Caro, se diriger vers les filets d'Angers avant de sortir en frôlant le poteau droit (68e).

Se rachetant aussitôt, Citron, très à l'aise lorsqu'il s'agit de passer à l'offensive, traversa toute la défense rémoise pour aller marquer un très joli but qui rassurait le SCO, ceci au terme d'un bel exploit personnel (69e).

Toujours là, Formici mit fin ensuite à une autre balle de but, en intervenant devant Gonfalone qui allait marquer (74e).

On assista, bien sûr, à une réaction de Reims qui mit les buts du SCO quelque peu en péril. Tout cela se traduisit par trois coups francs successifs et quelques irrégularités.

Mais, à deux minutes de la fin, une combinaison bien orchestrée Cassan-Félix se termina par une balle en retrait à Gonfalone, qui porta la marque à 3-0, d'un beau tir, dans le coin gauche des buts de Formici.

ANGERS : Janin — Citron, Osman, Brulez, Felci — Amersek, Augustin, Cassan — Princet (puis Lecornu, 65e), Félix, Confalone. Entr. : Mignot.

REIMS : Formici — Masclaux, Durand (puis Buisset, 75e), Madronnet, Garceran — Pérignon, Prince, Schaller — Betta (puis Gérard, 73e), Di Caro, Santamaria. Entr. : Darmenia.

Merci à L'Equipe pour l'article et à cris72 pour le scan.