LE SCO SAUVé DES EAUX ?

ANGERS. - Le S.C.O. ne sera fixé que ce soir mardi sur le coup de 22 h 15 sur son sort après le dernier match de Championnat que l'équipe jouera à Nice. Invaincu depuis sept rencontres au cours desquelles elle a gagné quinze points, l'équipe commandée par Jean-Marc Guillou est pour la première fois depuis le début de la saison après son match nul concédé devant Metz « non relégable ». C'est-à-dire que pour la première fois et seulement à l'occasion de l'avant dernière journée de Championnat, Angers a sorti si l'on peut dire « la tête hors de l'eau ». Si les positions des derniers restent les mêmes ce soir, le S.C.O. conservera ainsi in extremis sa place en Division I.

Ce serait un sauvetage peu banal car tout au long de la saison les Angevins ont fait de la corde raide et le 15 mars le S.C.O. se trouvait bon dernier avec huit points de retard sur l'avant dernier, le Red Star. En trois mois le S.C.O. a donc effectué une remontée sensationnelle et c'est pour cela que Jean-Marc Guillou ne veut pas désespérer et pense que son équipe s'en sortira. « Mais pour cela, disait Michel Cassan après le match nul concédé devant Metz, il faudrait quand même mieux jouer que nous ne l'avons fait devant les Lorrains, évoluer avec sang-froid et méthode et non pas d'une manière agitée et brouillonne. »

C'est vrai, devant Metz, Angers avait remarquablement démarré en marquant un but — par Berdoll omniprésent et batailleur en diable — dès la cinquième minute. Dès cet instant les Angevins cherchèrent avec force à mettre les Messins K.-O., mais ces derniers qui connaissent une fin de Championnat euphorique loin de mettre un genou à terre s'organisèrent fort bien et contre toute attente réussirent d'abord à égaliser et ensuite à prendre l'avantage. Tout cela en trois minutes.

Du coup c'est Angers dans ce match à la désespérée qui dut subitement courir après Metz et les Angevins qui dominaient le plus souvent mais d'une manière aveugle furent tout heureux que le jeune Ferri réussisse à égaliser sur une passe de Berdoll déchaîné.

Ainsi alors que Angers pouvait — en dépit de l'actuelle valeur de Metz — remporter la victoire, il fallut attendre les dernières minutes pour voir les hommes de Vasovic arracher un match nul qui remettait l'échéance à quelques jours.

Donc Angers va aller chercher son salut à Nice dans ce stade du Ray où il y a deux saisons le S.C.O. l'avait emporté par 4 à 2 et devenait à cette occasion leader du Championnat pour la première fois de son existence. Pour Angers l'enjeu n'est plus du tout le même, hélas, mais il apparaît finalement diablement plus important !

(Victor PERONI)


Antic et Edwige (maillot blanc) mettent en danger la défense messine, Baulier, Hausknecht, Coustillet, de gauche à droite.

Fiche technique

150.359 F

10.150 spect.

Arbitrage de M. Héliès

Angers avait remarquablement démarré devant Metz, vendredi soir, tentant de prendre les Messins à la gorge et dès la cinquième minute Berdoll, sur une passe d'Antic, avait marqué un but. Le S.C.O. paraissait devoir remporter une assez facile victoire, mais Metz s'organisa et les Lorrains, à la surprise générale, en trois minutes, prirent l'avantage par le jeune Rémy et par Braun.

Menés 2-1, les Angevins s'énervèrent, jouèrent un jeu qui n'était pas exactement le leur et en dépit de nombreuses occasions d'égaliser, n'y parvinrent que dans les dernières minutes de la rencontre. Alors qu'en opérant plus posément et d'une façon moins échevelée, ils auraient pu remporter une assez nette victoire ; ils frisèrent la défaite et furent tout heureux d'arracher le match nul.

Merci à France Football pour l'article et les étoiles. Merci à cris72 pour les scans.