Sochaux - Angers (0-1)

Antic (82e) accorde un nouveau sursis au S.C.O.

SOCHAUX (de notre envoyé spécial). — A néant risquaient d'être réduits les efforts des Angevins pour sauver leur tête. En effet, samedi soir, sur la souple pelouse du stade Bonal, l'échec était interdit face à une formation placée devant le même impératif, ce qui suffit d'expliquer la mauvaise qualité du football pratiqué par les 22 acteurs crispés par l'enjeu. Jouer peut-être sa saison sur 90 minutes met les nerfs à rude épreuve. Aussi, lorsque M. Kitabdjian renvoya les deux équipes aux vestiaires, les Angevins poussèrent un ouf de soulagement, car à la 82e minute Antic, réalisant l'unique but de la rencontre, avait accordé un nouveau sursis au S.C.O. et comme une satisfaction n'arrive jamais seule, les défaites de Troyes et de Rennes mirent du baume dans les coeurs ! Elles ne rendaient pas inutiles une victoire difficilement acquise, si l'on se réfère à une première mi-temps territorialement dominée par les Sochaliens se heurtant à un bloc défensif bien soudé, afin de protéger le gardien Janin moins sûr de lui que d'habitude.

7 CORNERS A 0

Nous en eûmes le pressentiment dès la 9e minute lorsque sur un centre de Pintenat, il manqua l'interception de la balle dix mètres devant son portique. Puis, sollicité de la même manière par Wassmer (13e), il était encore en difficulté et concédait le premier corner d'une série, permettant au F.C. Sochaux de mener 7 à 0 au repos. Mais le préposé au tableau d'affichage était au chômage technique, parce que les offensives menées par Pintenat, Soler, Lechantre, Klijnja, Piasecki, Djaadaoui ou Posca, manquaient de spontanéité, de mobilité, de conviction pour être payantes.

Bref, le temps passait à l'avantage des Angevins ne prenant aucun risque inutile, pour ne laisser en pointe que Berdoll et Antic, tandis que Edwige et Cassan adoptaient une position de repli, sans pour autant négliger la contre-attaque. D'ailleurs sur une longue ouverture de Cassan (20e), Antic obligeait Battmann à sortir au-delà de sa surface pour écarter le danger. Ce n'était, certes pas, une occasion bien franche, cependant l'avertissement était à considérer. Et deux minutes plus tard, l'occasion d'ouvrir la marque fut réelle : un renversement de jeu par Guillou, omniprésent, plaçait Ferri en possession du ballon sur l'aile gauche, alors que tous les défenseurs restaient figés. Battmann n'avait d'autre solution que de sortir au-devant de l'Angevin. Suffisamment adroit pour éviter le gardien, avant de solliciter Edwige. Hélas ! celui-ci cafouillait, ce dont profita Selès pour revenir contrarier cette attaque assurément la plus dangereuse en ce début de match.

La réaction des Comtois ne se fit guère attendre. Ainsi (26e), consécutivement à un corner, Posca héritant de la balle, s'engageait, mais Janin alternant le bon et le mauvais, lui plongeait témérairement dans les jambes, pour réaliser un contre efficace.

En vérité, nous venons de relater les deux réelles occasions de but (une de chaque côté) de la première période, car Soler aux 29e, 31e, 36e et 40e minutes fit illusion et se montra incapable de conclure.

Le zéro à zéro de la pause apparaissait donc logique même si au nombre des corners Sochaux avait un net avantage.

ANGERS PLUS OFFENSIF

Au retour des vestiaires nous vîmes une formation angevine plus entreprenante. Dès la 49e minute Battmann put s'en rendre compte à la suite d'un centre court de Berdoll, repris dans la foulée par Antic, puis un coup-franc tiré par Guillou (53e) manquait de peu la cible.

Plus offensif le S.C.O. posait à son tour de sérieux problèmes à une défense commettant une grossière erreur (58e) réparée par Battmann, parce que surpris lui aussi. Berdoll tergiversa au moment d'armer son tir. Citons encore une tentative de Antic (60e) bien lancé par Cassan ayant écopé d'un avertissement (43e), puis un tir violent de Antic (61e) qui sans un spectaculaire plongeon de Battmann aurait mérité un meilleur sort.

On le constate, les initiatives étaient angevines. Et Battmann un peu avancé fut une nouvelle fois servi par la chance (63e).

L'heure de jeu était passée et l'on ne pouvait noter à l'actif des Sochaliens qu'un centre de Lechantre sans danger si Janin n'avait relâché la balle.

Par contre, le gardien angevin gommait ses erreurs par un très bon réflexe en détournant en corner (le 10e) un dur tir de Lechantre décoché à moins de six mètres. Janin devait encore se distinguer par ses réflexes devant Maier (83e) qui depuis la 73e minute avait remplacé Soler très effacé. C'est heureux car trompé par un rebond, Janin avait donné des sueurs froides (66e) à ses adversaires. Voyant également d'un bon œil passer à l'extérieur du montant (70e) une balle catapultée de la tête par Piasecki sur un centre de Lechantre.

ANTIC MARQUE

Le S.C.O. venait de vivre un mauvais quart d'heure. L'orage passé il fit le maximum afin de faire basculer le match de son côté. C'est à Antic que revint cet honneur. Et c'est justice au regard des dangereuses actions à porter au crédit du Yougoslave. Nous étions à la 82e minute : au centre du terrain Edwige donnait la balle à Citron, qui intelligemment renversait le jeu sur l'aile gauche où se trouvait Berdoll. L'international avançait droit devant lui, évitait Wassmer puis Seles, pour servir sur un plateau Antic, dont la reprise de volée fut techniquement parfaite.

Un but à zéro, les Angevins étaient libérés et invités à poursuivre leurs efforts, pour réussir leur opération sauvetage !

Guy RAFFIN.

Angers : Janin, Citron, Bourdel, Laurier, Guillou, Ferri, Cassan, Berdoll, Antic, Edwige.

Sochaux : Battmann, Wassmer, Seles, Courbis, Posca, Piasecki, Djaadaoui, Soler puis Maier (73e), Pintenat, Klijnjan, Lechantre.

Terrain souple, temps orageux, bon éclairage.

Arbitrage de M. Kitarbdjian. Un avertissement à Cassan (43e).

Les meilleurs à Angers : Antic, Edwige, Ferri, Citron, Bourdel, Brulez ; Pintenat, Seles, Posca, Battman à Sochaux.

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Merci à Ouest-France pour l'article, France Football pour les étoiles et cris72 pour les scans.