Lyon enfonce encore Angers

De notre correspondant particulier Tony EFFLING

LYON b. ANGERS : 2-0 (1-0). — Beau temps. Terrain en bon état. Bon éclairage. Bon arbitrage de M. Wurtz. Recette : 87.693 F pour 7.488 spectateurs. Buts : Chiesa (35e), Mariot (59e). A la 70e minute, Maillard a remplacé Mariot, blessé.

ANGERS. — Jouant visiblement pour regagner à Angers le point perdu lors de la première journée sur son terrain devait Reims, l'Olympique Lyonnais ne se départit jamais d'une certaine prudence.

En revanche, le S.C.O. d'Angers, manifestement décidé à s'imposer en cette deuxième soirée de Championnat, ne laissa dès le coup d'envoi planer aucun doute sur ses intentions. Il y avait en effet moins de trois minutes de jeu lorsque, sur une bonne passe de Bojko [NDLR Antic], le virevoltant Cassan courait dans l'axe du but et décochait un tir de moins de six mètres repoussé par Chauveau grâce à un réflexe extraordinaire. Maintenant sa domination, le S.C.O. aurait pu prendre l'avantage dès la huitième minute si Laurier, intelligemment monté à l'attaque, avait pu centrer plus promptement alors que, dans l'instant suivant, Edwige assaillit la défense lyonnaise par des dribbles étourdissants. Or, en pleine domination du S.C.O., une contre-attaque de Lyon déclenchée par Maneiro et poursuivie par Chiesa en direction de Di Nallo, hors-jeu non signalé, aurait pu coûter un but à Angers si le capitaine lyonnais n'avait complètement raté son tir (9e).

Au vrai, Lyon ne devait pas en rester là puisque, sur une percée de Mariot, on assista à un tir magistral de Lacombe qui obligea Griffoni à effectuer un plongeon spectaculaire pour s'emparer du ballon (13e). Le temps pour le gardien angevin de relancer l'attaque et Berdoll, alerté par Edwige, s'en fut irrésistiblement vers les buts lyonnais, lorsque Chauveau, avec un extraordinaire à-propos, lui plongea dans les pieds pour lui soulever le ballon (15e). C'est alors que l'on assista à un gag qui faillit mettre K.-O. l'arbitre, M. Wurtz, qui montait en direction des buts lyonnais avec les Angevins partis à l'attaque, se heurta violemment à Mihajlovic qui voulait s'interposer. Tout le talent de Chauveau eut l'occasion de s'exprimer l'instant suivant lorsque le gardien lyonnais effectua un magistral arrêt sur un très bon tir de Berdoll (20e), servi par Cassan, remarquable d'esprit d'entreprise.

Bien mieux organisé qu'à Nice [NDLR le match contre Nice s'est joué à Angers], le SCO dominait et aurait pu mériter de concrétiser sa supériorité. Malheureusement, Berdoll, pris en sandwich entre Domenech et Cacchioni alors qu'il s'était engouffré au sein de la défense lyonnaise, fut étendu au sol au moment de marquer (24e). Mais l'arbitre n'accorda pas aux Angevins le penalty demandé, se contentant de leur octroyer un coup franc. Deux minutes plus tard, c'est sur la personne d'Edwige que Domenech se livra à une charge en marge des règles qui empêcha le SCO de marquer.

On eut peur ensuite pour le gardien angevin Griffoni et le centre avant lyonnais Lacombe qui restèrent étendus tous les deux sur le sol pendant quelques minutes après un choc d'une violence extrême.

Chiesa marque

C'est alors que Chiesa, exploitant habilement une mauvaise passe d'un Angevin alors que le SCO était en bonne position d'attaque, se joua de Barot et réussit à battre Griffoni d'un tir magistral (36e).

Sept minutes plus tard, une montée offensive de R. Domenech mit le SCO en péril et Griffoni fut obligé de dégager au pied.

En vérité, on se demande encore comment Lacombe a pu s'y prendre pour manquer un deuxième but, repoussé on ne sait trop comment non plus par Griffoni, alors que la première mi-temps prenait fin.

Craignant de concéder un second but qui aurait risqué de lui faire subir une seconde défaite, Angers aborda la seconde mi-temps quelque peu contracté. Des Angevins se créèrent néanmoins de bonnes occasions de buts et l'on regretta notamment que Bojko n'ait pas pris la responsabilité de tirer au but après avoir criblé trois défenseurs lyonnais (50e).

Regrets avivés lorsque l'on vit Antic, sur coup franc, décocher de 20 mètres pour faute de Lhomme sur Cassan et obliger Chauveau à effectuer une parade absolument extraordinaire pour sauver ses buts (55e).

L'attaque angevine ayant une nouvelle fois laissé échapper le ballon, Cacchioni, en position d'ailier gauche, le poussa vers les buts angevins en direction de Damjanovic, qui l'envoya dans les pieds de Mariot, lequel réussit un deuxième but en marquant entre les jambes du gardien de but angevin Griffoni, pourtant, pourtant bien sorti (59e).

ANGERS : Griffoni — Laurier, Damjanovic, Brulez, Barot — Le Boedec, Guillou — Cassan, Berdoll, Antic, Edwige. Entr. : Gonzalès.

LYON : Chauveau — R. Domenech, Mihajlovic, Cacchioni, Lhomme — Jacquet, Maneiro — Chiesa, Lacombe, Di Nallo, Mariot. Entr. : Mignot.

Merci à L'Equipe pour l'article et à cris72 pour le scan.