Le maintien du S.C.O. risque de se décider à Saint-Etienne

ANGERS. — Laborieusement le S.C.O. continue sa course-poursuite pour son maintien en Première Division sans que l'on puisse dire que sa situation s'améliore.

Le point perdu devant Valenciennes, mercredi soir, le treizième perdu à Angers, ne lui a effectivement pas permis de rejoindre Troyes battu à Sochaux.

Visiblement, les Angevins n'avaient pas récupéré des efforts fournis le samedi précédent contre Brest. Et cela n'est pas normal, comme le constataient les entraîneurs Aimé Mignot et Micholwsky.

Manifestement aussi, on s'en rendit rapidement compte, les joueurs n'étaient pas animés du même état d'esprit que lors du dernier match de Coupe de France, alors que l'enjeu de cette partie était pourtant beaucoup plus important.

C'est à se demander si les coéquipiers d'Edwige ne se sont pas imaginés que tout allait être facile parce qu'ils avaient réussi trois buts en un quart d'heure, contre l'équipe bretonne de Deuxième Division.

Mais sans être une grande équipe, l'U.S. Valenciennes était autrement organisée et son objectif était différent.

Manquant encore une fois de dynamisme, les Angevins jouèrent un ton au-dessous de ce qu'il aurait fallu pour gagner. C'est dommage ! Car s'ils avaient témoigné de la même vivacité, ils auraient très certainement pu vaincre.

Ce n'est, en effet, qu'en seconde mi-temps que les Angevins s'appliquèrent enfin pour tenter de battre les Nordistes.

Il faut d'ailleurs reconnaître qu'après la pause, ils s'employèrent avec beaucoup de volonté pour sortir en vainqueur de cette confrontation heurtée parfois.

On attend les rentrées de Boskovic et de Brucato

Et sans vouloir le moins du monde remuer le fer dans la plaie, on peut dire que s'il en avait toujours été ainsi qu'ils n'en seraient peut-être pas réduits, aujourd'hui, à devoir jour désormais avec une telle âpreté pour tenter de redresser leur situation. Et pourtant, ils ont été quelques fois bien meilleurs que mercredi soir.

Or, comme un certain nombre d'adversaires qui leur restent à rencontrer ne sont pas non plus très bien lotis : Lille, Marseille, Sochaux, Rennes, ou alors ont encore l'ambition de se hisser dans le peloton de tête : Saint-Etienne, Bastia, voire Nancy, Metz ou Paris-S.G., on comprend toute la difficulté de la tâche qui leur reste à accomplir. Mais l'espoir demeure cependant et il n'est pas question de se résigner. C'est l'opinion d'Aimé Mignot, du président Keller et des joueurs eux-mêmes.

Maintenant, tout le monde attend avec impatience la rentrée de Boskovic et aussi celle de Brucato afin d'apporter au S.C.O. leur expérience et aussi, et surtout, l'entregent d'un joueur comme Boskovic dont l'absence durant cinq mois a grandement fait défaut à l'équipe angevine.

Celle-ci n'est pas des meilleures, il faut bien l'admettre, c'est vrai. Mais dans ce championnat de Première Division 76-77, il en est d'autres qui ne lui sont guère supérieures, parmi celles qui la devancent.

Alors, il est bien évident qu'il va falloir lutter davantage encore pour grapiller le plus de points possibles, chaque fois que l'occasion se présentera. Et qui sait, pourquoi pas à Saint-Etienne, le 2 avril prochain.

Il le faudrait, en effet ! Car ce jour-là, Marseille et Troyes vaincront sans doute Lille et Rennes qu'ils recevront.

Ceux-ci porteront respectivement leur avance à quatre et cinq points sur le S.C.O. en cas de défaite des Angevins, alors que Valenciennes et Nîmes risquent de se neutraliser.

Même en conservant l'espoir, la situation est donc très cruciale, on s'en rend compte.

Tony EFFLING

Avant le coup d'envoi du match Angers-Valenciennes, une minute de silence a été observée à la mémoire de M. Abel Doizé, ancien président du S.C.O., décédé dimanche dernier.


Au terme d'une remarquable percée, Patrick Brulez, l'un des joueurs les plus en vue du match SCO-VA, frappe la balle avec détermination, mais elle passera au-dessus du cadre.

Article Courrier de l'Ouest. Scan cris72.