SCO Angers - Valenciennes (0-0)

DE deux équipes luttant pour leur survie, nous étions en droit d'attendre sinon un bon match, tout au moins un match où la dynamique l'emporterait. Valenciennes, venu pour ne pas perdre a totalement réussi dans son entreprise. Pour cela, l'entraîneur valenciennois Destrumelle avait mis au point un système de bouclage qui s'avéra efficace. Avec Wrazy libéro, Koumba chargé de neutraliser Barthélémy et Neubert comme stoppeur, le verrou valenciennois fonctionna parfaitement, d'autant que Garceran et Fugaldi, les arrières ailes, étaient leurs dignes pendants.

Ce sont d'ailleurs les visiteurs qui donnèrent au match ce faux rythme qui le fit sombrer dans une véritable torpeur. A ce jeu-là, Metsu et Verstraete se sont régalés, d'autant que Maillard, Giachetti et surtout Six laissaient planer une lourde menace sur l'arrière défense angevine dont la sûreté s'effrite au cours des matches.

C'est ainsi qu'en première période Fouché fut tout heureux de voir sa transversale le suppléer sur un tir de Verstraete (35'), alors qu'à la 44' le gardien angevin avait beaucoup de mal à mettre en corner un tir de Metsu qui fut le meilleur joueur de son équipe.

Et Angers dans tout cela ? Eh bien, après la bonne impression laissée samedi soir contre Brest, les partenaires d'Edwige ont à nouveau fait gronder le public venu pourtant en assez bon nombre.

Bien sûr, le terrain était très boueux et collant, mais il est difficilement concevable qu'à ce niveau-là on ait enregistré un nombre incalculable de passes à l'adversaire.

De plus, le placement des Angevins sur le terrain sembla pour le moins inhabituel. Edwige qui joue d'ordinaire d'une façon relativement offensive, se montra pratiquement tout au long de la rencontre en position de stoppeur aux côtés de Brulez. Amersek, le Yougoslave, fit certainement un de ses plus mauvais matches depuis son arrivée à Angers. Et comme Ferri sembla bien fatigué, ce fut Lech qui fut de loin l'attaquant angevin le plus dangereux. En effet, sur un tel terrain, de par sa technique individuelle, il réussit à inquiéter les défenseurs valenciennois. Barthélémy fut totalement mis sous l'éteignoir par Koumba, le solide défenseur valenciennois.

QUELQUES OCCASIONS

La mi-temps ayant été atteinte sur un score nul, les Angevins précisèrent un peu plus leurs actions en seconde période, de façon à essayer de marquer le but libérateur.

On assista à la rentrée du jeune Heslot qui remplaça son ex-camarade de club, Citron, blessé.

Il s'interposa avec bonheur devant Six très menaçant (74') et eut ensuite le mérite de placer un excellent tir d'une vingtaine de mètres malheureusement trop élevé. Brulez, égal à lui-même, essaya lui aussi de forcer la décision. Une « charge » de 40 mètres, balle au pied, fut ponctuée là aussi d'un tir au-dessus de la transversale des buts valenciennois. Cassan, voulant rééditer le coup qui réussit contre Brest, monta lui aussi plusieurs fois ; il offrit ainsi une très bonne balle à Bernard Lech. Las, la tête de l'ex-Rémois fut dirigée sur Delachet très bien placé qui stoppa la balle et enleva ainsi tout espoir aux Angevins (81').

L'avenir s'assombrit donc de plus en plus pour les locaux et après un match qu'ils ne surent jamais dominer nettement, on se demande avec une inquiétude grandissante ce que l'avenir réserve aux hommes de Mignot.

André MAROLLEAU


Article But. Fiche technique France Football. Scans cris72.