C'est toujours le même refrain...

ANGERS. - Hier après-midi, les Nimois ne sont pas sortis vainqueurs du stade Jean-Bouin. La tradition n'a pourtant pas été bousculée. Simplement effleurée, car il s'en fallut de peu qu'elle ne résiste aux efforts angevins. C'est toujours la même histoire, Nîmes se présente sur le terrain et se démène pour ne pas perdre. Et il remplit son contrat avec une telle ardeur qu'il entrevoit parfois la possibilité de vaincre.

AUGUSTIN ET FERRI POUR QUELQUES MILLIMETRES

Sans scrupules, les joueurs de Firoud ! Dès la première minute, Mith asomma quasiment Barthélémy. Le buteur angevin en paya sans doute les conséquences, tant il manqua de vivacité pour se dégager de l'étau. Et de toute façon, la manière d'agir des pourvoyeurs angevins ne lui facilitait pas la tâche. A la réception des balles aériennes, Sanlaville se montra comme à l'habitude, un pivot défensif lucide et déterminé. Pour déséquilibrer une des meilleures arrière-gardes de première division, il n'existe pas trente six manières, il faut lancer des offensives de contournement par les ailes. Augustin le tenta bien en première période mais après la pause, il dut pallier une douleur au genou (coup sur la rotule) de Citron.

Surprenant arrière droit, le Niortais laissa son poste à Chastin dont la vitesse de course faillit surprendre deux ou trois fois les visiteurs. Mais Boskovic ayant finalement renoncé, personne ne s'engagea vraiment sur le flanc droit, hormis de rares circonstances. Le SCO piétina donc. Au cours des dix premières minutes on se demandait sincèrement si la trêve n'avait pas désappris à jouer à la plupart des footballeurs angevins. Peu à peu, le travail en finesse de Lech, Amersek et Edwidge le tireur du jour (17', 21', 28') permit de refaire surface.

Orlandini ne semblant pas très rassuré, tout laissait espérer en une concrétisation des initiatives angevines. Le jeune gardien nîmois avait notamment détourné avec beaucoup de peine un centre en cloche de Cassan (12') et relâché une balle brûlante expédiée par Edwige dans les pieds d'Augustin, qui fut contré en un dixième de seconde.

Par la suite, il se rattrappa. Surpris par une reprise ajustée d'Amersek qui frôla un montant (67'), il fut sauvé par la barre transversale sur un essai dans un angle fermé et à bout portant de Ferri, qui n'avait pourtant que l'embarras du choix pour donner en retrait le ballon à un partenaire démarqué (69'). Mais sur une violente reprise de Brulez, Orlandini ne dut qu'à ses réflexes d'empêcher la victoire (77').

LES FRISSONS DE FOUCHE

L'incapacité à conclure conduit parfois les défenseurs à se lancer à l'aventure. Individuellement Baudry et Brulez, par exemple, furent sans reproches. Cassan meilleur contre-attaquant que défenseur pur, connut la malchance de marquer le véloce Dussaud, avant la pause, et le manieur de ballon Luizinho, mais il s'en tira avec habilité. Sauf à la 37' où il dut projeter à terre Dussaud qui l'avait pris de vitesse et filait au but. Heureusement Fouché veillait. Par ces temps de froidure et dans les rencontres où le gardien ne touche pas souvent la balle sa tâche était délicate. Il s'en sortit avec bonheur.

Il toucha son premier vrai ballon à la 29'. Et il fallut le subtiliser à Girard, complètement démarqué par une passe à revers de Luizinho. Aussitôt après, un centre travaillé de Dellamore le mit en difficulté (33').

Les contre-attaques nimoises sont toujours redoutées. Elles furent redoutables. Malgré le repli d'Edwige. Lozano fut à même de fusiller le gardien angevin qui repoussa la balle on ne sait comment (66'). Et cela continua. Dellamore sur un tir lointain et ensuite de plus près se montra menaçant (76' et 86'). Pas tant que Domarsli qui rata la balle de match à trois minutes de la fin.

On eut crié à l'injustice car Angers ne méritait pas de débuter la poule retour sur une défaite à domicile.

Mais il y a un abonné, hier, son dixième point.

Michel BIHAN

Angers. — Fouché ; Citron (puis Augustin 46'), Baudry, Brulez, Cassan, Lech, Ferri, Edwige ; Amersek, Barthélémy, Augustin (puis Chastin 46') (13e : Boskovic).

Nîmes. — Orlandini ; Mansouri, Mith, Sanlaville, Kabyle, Boissier, Girard, Domarsk ; Dussaud (puis Lozano 53'), Luizinho (puis Morett 80'), Dellamore.

ANGERS-NICE

samedi 21 ou dimanche 22 ?

L'état-major du S.C.O. n'escomptait pas une grosse recette hier. Mais 3.300 spectateurs, ce n'est pas fameux. Aussi, le président Keller a décidé, par voie de presse, de poser la question de confiance au public « FAUT-IL PROGRAMMER LE MATCH SCO-NICE SAMEDI OU DIMANCHE ?

Aux intéressés de se prononcer en nous écrivant ou directement au S.C.O. Angers.


Article Ouest France. Fiche technique France Football. Scans cris72.