LE S.C.O. ATTENDIT SON HEURE

VALENCIENNES (de notre envoyé spécial). — La tactique des Angevins en terre nordiste se révéla bénéfique, Ils attendirent patiemment que Valenciennes se découvre et montre ses failles pour mieux placer des flèches qui firent mouche.

En ne s'offrant aucune véritable occasion de but, les Nordistes déçurent beaucoup leurs supporters, mais le système mis au point par le SCO ne leur offrait pas beaucoup de latitude.

L'excellente partie fournie par Edwige, Cassan, mais aussi toute la défense angevine, explique ce succès à l'extérieur, où Barthélémy, encore une fois, a su montrer son efficacité.

Les Angevins en étaient hier soir à leur quatrième match sans défaite.

LES ANGEVINS SUR LEURS GARDES

Préserver l'équilibre sur la pelouse glissante, ne pas se retrouver en infériorité numérique en défense, telles apparaissaient les deux motivations essentielles des Angevins au cours de la première demi-heure de jeu. Ils se trouvaient sans cesse sur leurs gardes, attendant un adversaire qui ne paraissait pas extrêmement virulent. Fouché, très vigilant, faillit pourtant se faire surprendre par un tir de Zaremba dès la première minute, à la suite d'un mauvais contrôle de Brulez. Par la suite, son calme et son autorité lui permirent de faire échec à deux tentatives de Verstraete (sur coup-franc d'abord à la 5e, et sur une reprise de volée, 15e). Pendant ce temps, Delachet, le gardien nordiste, attendait patiemment de l'autre côté du terrain.

Ferri, en net regain de forme, déclencha les hosilités (16e), mais un tir croisé de Barthélémy (24e) et une puissante reprise instantanée de Lech (36e) lui donnèrent des frissons. L'équipe angevine défendait son point, point précieux sur terrain adverse, et sut conserver la virginité de ses buts jusqu'à la pause.

Défection inattendue de l'ailier gauche nordiste Maillard, qui se fit un tour de rein le jour même du match et resta donc sur la touche.

LE SAVOIR-FAIRE DE BARTHELEMY

Parce que Valenciennes ne saisissait pas l'initiative, Angers s'en était emparée dans le dernier quart d'heure de la première mi-temps. Il continua dans ces bonnes intentions après la pause, et prit alors l'ascendant sur un rival vraiment peu imaginatif, et particulièrement maladroit hier soir.

Barthélémy, une nouvelle fois allait prouver ses dons de buteur en profitant d'une excellente initiative de Cassan (62e). Démarqué sur la droite, Barthélémy se rabattit sur le centre, provoqua la sortie de Delachet pour mieux l'éviter, et marqua imparablement (62e).

Deux minutes à peine s'étaient écoulées que Lech faillit inscrire un second but. Pourtant, les Nordistes avaient failli ouvrir le score sur un centre tir particulièrement hasardeux (pour lui et pour les autres) de Fugaldi. Grâce à un superbe réflexe, Fouché éloigna le danger (53e). Nantis de leur avantage, les Angevins donnèrent parfois la leçon, grâce à l'infatigable duo Edwige-Cassan.

EDWIGE DECHAINE

En pleine euphorie, Angers faillit pourtant se faire remonter à la marque à la suite d'un coup franc repris de la tête par Wrazy. Par bonheur, Brulez, replié sur sa ligne, sauva son camp (72e). La parité du score n'aurait pas reflété alors la supériorité manifestée par des Angevins qui s'enhardissaient de plus en plus. Cassan obligea Delachet à un arrêt spectaculaire (77e) avant qu'Edwige n'obtienne le second but d'une façon extrêmement simple.

Boskovic, de la gauche, alerta Lech dont la remise instantanée plaça curieusement Edwige et Barthélémy à la fois en situation de but. Le capitaine angevin, le meilleur sur le terrain, ne se fit pas prier pour aggraver la marque (82e).

Le troisième but échoua de quelques milimètres puisque une balle donnée à droite par Lech ripa sur le pied de Barthélémy et fut reprise trop faiblement par Edwige, arrivant seul devant Delachet (88e). C'eût été le coup de grâce.

Michel BIHAN.


Article Ouest-France, feuille de match et résumé France-Football. Scans de cris72.