La jeunesse du S.C.O. 1978 a eu raison des glorieux anciens (3-0)


Les « Anciens » du S.C.O., qui ont rappelé de bons souvenirs hier soir aux spectateurs.


M. Keller remet la médaille souvenir du S.C.O. à Pierre Bourdel.

ANGERS (stade Jean-Bouin). — On peut vraiment parler de réussite ! L'initiative prise par Pierre Bourdel et le comité du S.C.O. d'organiser un match entre les anciennes vedettes du club angevin et l'équipe actuelle, pour honorer la mémoire de Robert Lacoste, mais aussi pour voir si Angers est prêt à soutenir la reconstitution d'une grande équipe, a obtenu un franc succès. Environ 5.000 personnes s'étaient en effet déplacées.

Il y a plus d'un an que l'on n'avait vu une telle affluence aux abords du stade. La preuve est donc faite que la ville d'Angers reste très sensibilisée par les productions d'une équipe professionnelle de football. On peut espérer que les espoirs de tous ces fervents du football se concrétiseront la saison prochaine.

Un joli but de Perraud

Eh bien ! ma foi, ce match débuta par une jolie démonstration d'Albert Poli, puis de son compère, Jean-Marc Guillou. Et, sur l'aile droite, Jean-Paul Gaidoz, toujours en verve montra à ses successeurs comment il faut s'y prendre pour filer sur l'aile et centrer en retrait à destination d'un coéquipier, en l'occurrence André Barthélémy.

Mais les Angevins de l'équipe 1977-78, loin de s'en laisser conter, donnèrent une bonne réplique à leurs anciens, et Patrice Augustin, ayant passé Bourdel, tira puissamment sur la barre transversale. René Gallina n'en était pas encore revenu que Perreau, qui avait bien suivi l'action, se portait au devant de la balle qu'il expédiait de la tête au fond des filets des anciens du S.C.O. (6e).

L'occasion d'égaliser fut offerte à Jean-Marc Guillou d'abord par Gaidoz. Mais le tir du néo-Niçois passa à coté. Puis c'est sur un centre de Lecoeur, monté sur l'aile gauche, que Guillou, de la tête, obligea Fouché à effectuer un très bel arrêt (20e).

On remarquait avec satisfaction que les anciens partenaires Guillou-Poli se trouvaient encore très bien.

Il n'empêche que les tirs les plus impressionnants, à destination de Gallina, furent décochés par les deux arrières angevins, Brucato et Felci.

Et la première mi-temps s'acheva sans que la marque soit modifiée.

Edwige sur le poteau !

Peu après la reprise, le public, étonné de la production des anciens du S.C.O., se mit à hurler « Allez les verts, allez les verts » pour encourager les ex-joueurs angevins qui avaient pour la circonstance revêtu des maillots verts. C'est surtout lorsque Edwige, servi par Gaidoz, soigna son tir pour le diriger dans l'angle opposé de celui où se trouvait Fouché que le public applaudit à tout rompre, bien que la balle ait été repoussée par le poteau gauche (51e).

Il régna alors pendant un bon-quart d'heure une véritable ambiance des grandes rencontres à Angers sur la pelouse du stade Jean-Bouin.

Le rythme du match s'éleva en effet comme c'est le cas dans une rencontre de championnat et Poli obligea Fouché à effectuer un très bel arrêt dans le coin droit de ses buts.

Aussitôt après le jeu se déplaçant très vite, c'est Guillon qui en voulant tirer au but donna à Chastin une balle qui aurait pu être mieux exploitée.

Coup sur coup, les deux gardiens, très lucides, sortirent de leur but. Fouché pour étouffer une attaque d'Edwige et Gallina pour enlever le ballon des pieds de Jean-Michel Guillon. Et puis soudain, sans que l'on s'y attende, Amersek se décida à tenter sa chance de 15 mètres environ, ce qui lui valut de réussir un deuxième but pour le S.C.O. 1978 avec la complicité involontaire de Lemée.

A deux reprises on crut très fort à un but en faveur des « verts » mais Lassalette d'abord, Eric Edwige ensuite tirèrent nettement au-dessus de la barre des buts de Fouché alors qu'ils étaient pourtant bien placés pour marquer (67e et 70e).

Enfin, c'est sur un très bon travail préparatoire de Michel Cassan que Gonfalone porta la marque à 3-0 pour l'équipe actuelle du S.C.O.

En vérité, c'était quelque peu sévère pour les anciens qui tout de même avaient amplement mérité de sauver l'honneur. Mais les jeunes du S.C.O. ne l'entendaient pas ainsi et c'est sous des applaudissements chaleureux que les deux équipes regagnèrent les vestiaires après avoir fourni une exhibition très appréciée du public.

Tony EFFLING.

La fiche technique

ANGERS (stade Jean-Bouin). — Temps frais. Terrain lourd et gras. Eclairage juste satisfaisant. Arbitrage de M. Androuin (Saumur). Mi-temps 1-0 pour le S.C.O. 1978.

Buts pour Angers : Perraud, 6e; Amersek, 65e; Gonfalone, 81e.

Spectateurs : 5.740.

Merci au Courrier de l'Ouest pour l'article et à cris72 pour le scan.