Le Sco relégué en National 1


Le stade Jean-Bouin fut, l'année dernière, à l'image de la saison des Angevins : vide.


Le président Briant et son secrétaire général, Thierry Brisset, ont fait la moue toute l'année. Rien n'y a changé : le Sco est relégué à la fin de la saison.

Du jamais vu à Angers

Pour la première fois de son histoire, le Sco rétrograde dans un championnat amateur. La résultante logique d'une saison où erreurs de recrutement et revers sportifs se sont enchaînés bon train.

21 juin. - Angers enregistre sur la pelouse de Jean-Bouin, face à Nancy (1-2), sa 19e défaite de la saison, contre 7 victoires et 16 nuls. Les chiffres parlent d'eux-mêmes et mettent en exergue la dure réalité : le Sco descend en National 1. Une première depuis 1946, date de la création du club.

Avec les arrivées de Delamontagne (Lyon), Soppo-Din (Strasbourg), Testa (Sedan), Sandoï (Roumanie) et les retours de Rabouan (Guingamp) et de Masson (prêté par Metz), le recrutement scoïste autorisait pourtant tous les espoirs. A commencer par celui, avoué, de remonter au sein de l'élite. Sans compter que Bruno Steck, arrivé tout droit de Dijon avec deux de ses poulains, Chevalme et Graechen, devait sans conteste mener de main de maître le navire angevin.

Le mariage n'a duré finalement que cinq petits mois. Le divorce Steck-Sco est consommé le 23 octobre, après 16 journées d'un championnat où les Angevins pointent en avant-dernière position, avec seulement deux victoires à leur actif. Le coach entraîne d'ailleurs dans sa chute Patrice Rio, directeur sportif à l'origine d'un recrutement dont la qualité sur le papier n'a d'égale que la médiocrité sur le terrain. Et le président Briant rappelle André Guesdon aux commandes du groupe, celui-là même qui avait été la saison précédente déjà le « sauveur » d'Angevins à la peine, et jusque-là dirigés par Alain de Martigny. La logique aurait d'ailleurs voulu que l'ex-Monégasque demeurât à la tête du Sco, plutôt que d'aller chercher ailleurs la qualité que l'on avait sur place.

Le directoire angevin fait donc machine arrière en rappelant l'artisan du maintien en D II lors de l'exercice précédent. Mais il est trop tard : le mal est fait. Même le retour de Thomas Deniaud, prêté par Auxerre et attendu comme le messie à la pointe de l'attaque angevine, n'y change rien.

Dans un stade Jean-Bouin de plus en plus désert, un Sco sans saveur gagne son billet pour le purgatoire.

Merci à Pierre C. pour le scan.