S.C.O. Angers :

Chronique d'une saison ratée...

Après douze ans d'absence au plus haut niveau, Angers ne sera venu que faire un tout petit tour en première division. Malgré un recrutement apparemment conséquent, malgré un changement d'entraîneur, les coéquipiers d'Aubry ont en effet complètement raté leur saison. Il y avait sans doute pourtant les moyens de faire mieux...

Malgré une première gifle à Sochaux (1-4) en guise de prélude, le début de saison avait de fait laissé envisager d'autres perspectives. Fin août, au soir de la sixième journée et d'une première et unique victoire à l'extérieur en terre lensoise (1-0), Angers pointait à la treizième place, ce qui devait constituer son meilleur classement de la saison. Dans la foulée, l'équipe alors entraînée par Hervé Gauthier, arrachait un point au futur champion parisien. Bref, ça tenait encore la route et Angers avait quelques raisons d'y croire. Le recrutement avait notamment été opéré en ce sens. Avec l'argent du transfert de Viaud à Monaco, Angers avait misé sur des gens d'expérience, des valeurs réputées sûres : le Parisien Bruno Germain, le Toulousain Galtier, le Lensois El Hadaoui, le Lillois Oleksiak et les Lyonnais Péan et Masson semblaient ainsi peser leur poids d'assurance. Seulement certaines réputations avaient du plomb dans l'aile. Angers allait l'apprendre à ses dépens quand la situation commença à se dégrader. Dès le début de l'automne, Angers s'enlisait dans le fin fond du classement, "yoyotant" désormais entre la dix-neuvième et vingtième place. Le climat se dégradait, l'espoir s'amenuisait. Aux grands maux, les grands remèdes, se dit alors le président Tondut, médecin de son état. Et boum l'entraîneur ! Bye by Hervé Gauthier. L'homme de la montée, était prié de faire ses valises. Welcome Alain de Martigny.

Illusion devant Malherbe...

Les effets du fameux choc psychologique ne durèrent que le temps de la venue du Stade Malherbe, d'une toile de Dutruel sur un coup-franc de Masson et d'un but heureux de Daury sur un contre malheureux de Silva. Seulement, Caen, l'une des trois seules victimes d'Angers (avec Lens et Lyon) touchait alors le fond de sa saison et sut bientôt refaire surface alors que le week-end suivant Angers rechutait à domicile devant Metz. Même s'il restait alors près d'un demi-championnat à disputer, les carottes étaient quasiment cuites avant la trêve. Fin janvier, Angers brûlait ses dernière cartouches à Martigues (0-0) et puis, en s'inclinant chez lui face à Lens (1-2). Depuis, au coude à coude avec Toulouse, il n'a même pas pu échapper à une place de lanterne rouge qui risque fort d'être la sienne le 21 mai prochain. Néanmoins, les hommes de De Martigny, à l'image de leur gardien Aubry (l'une des rares satisfactions de cette saison) ont eu le mérite de ne pas complètement lâcher le morceau ne s'inclinant par exemple que d'une courte tête au Stade Vélodrome le mois dernier alors que Marseille jouait encore pour le titre, et surtout ce récent match nul ramené de la Meinau. Un sursaut d'orgueil dont les Caennais devront se méfier ce soir et sur lequel, Angers espère s'appuyer pour reconstruire demain. Alain de Martigny a été confirmé dans cette fonction pour s'y employer et tenter de faire remonter l'équipe dès la saison prochaine. Non sans avoir auparavant remis de l'ordre dans la maison.

Le SCO était parvenu à gagner à Malherbe (3-2) pour cette avant-dernière journée du championnat. Un grand merci à Laurent du site SM Caen pour le scan qui provient du magazine Allez Caen.