Vermeulen, le patron

Pierre Vermeulen, content de la victoire de votre compatriote Theunisse à l'Alpe d'Huez ?

Ah oui ! Non seulement parce c'est un Hollandais, mais en plus, je le connais très bien personnellement. C'est un coureur de classe.

Et vous ? 33 ans, ce n'est pas trop vieux, pour jouer au football en 2e division ?

Non, non ! Je ne pense pas. Ça ira, merci.

Quelles sont vos mensurations ?

1,86 m pour 75 kg.

Et votre situation de famille ?

Je suis marié, père de deux enfants : un garçon de 5 ans et une fille de 4 ans.

Vous êtes déjà complètement angevin ?

Pour l'instant, j'habite encore Saint-Avertin, près de Tours, mais ça ne va pas durer, je pense.

Vous connaissiez le SCO avant d'y jouer ?

Non, je ne connaissais presque pas. Mais ma première impression est très favorable. La ville est presque comme Tours. C'est bien.

Physiquement, vous en êtes où ?

Ce soir, c'était mon premier match d'entraînement. Avant, je n'avais pas touché le ballon depuis la fin du championnat. Je me suis contenté de faire du footing, seul, tous les matins.

Vous êtes un vrai numéro 10 ?

Jusqu'à l'année dernière, j'avais toujours joué avec le numéro 11. L'an dernier, je me suis reconverti comme meneur de jeu à Tours. Mais vous savez, je joue partout. Je commence les matches à gauche, mais je me déplace beaucoup. Je cours encore vite.

Retracez-nous brièvement votre carrière...

J'ai joué six ans à Rhoda (1re division des Pays-Bas), club avec lequel je suis allé une fois en Coupe d'Europe. Ensuite à Feyenoord, avec Cruyff et Gullit, pendant quatre ans. Nous avons été deux fois champions des Pays-Bas, et nous sommes allés jusqu'au 3e tour de la Coupe d'Europe en 84, contre Tottenham Spurs. J'ai joué ensuite à Maastricht (D 1) d'où je suis originaire. Puis deux ans au Paris SG avec qui je suis devenu champion de France en 84-85, sous la direction de Gérard Houllier, avec Thierry (Bacconnier). Malgré la concurrence des deux autres étrangers (Susic et Da Fonseca), une saison, j'ai disputé 29 matches. Et depuis deux ans, j'étais à Tours, d'abord en n° 11, puis en n° 10.

Vous serez prêt pour jouer samedi ?

Deux jours de ballon, c'est un peu court, mais je sens que je serai prêt. Déjà ce soir, je sentais que ça revenait bien.

Merci au Courrier de l'Ouest pour l'article et à cris72 pour le scan.