François FELIX

FORZA FANFAN !


Si François Félix attaquant percutant que l'on voit ici à l'affût est à la pointe du combat, le S.C.O. sera capable de réaliser un exploit contre le S.E.C. Bastia finaliste de la coupe de l'U.E.F.A. 78.

ANGERS. — Accueilli comme le messie en 1975-76 à Bastia où il avait été unanimement apprécié lors d'un précédent séjour, François Félix, auteur de 22 buts lors de la saison 1976-77, s'était effectivement imposé comme le véritable chef d'attaque du S.E.C.B. au point d'avoir été désigné comme capitaine de l'équipe.

Ayant déjà participé à la finale de la Coupe de France 1972 avec Bastia, battu par Marseille 2-1, Félix, originaire de l'Ardèche, a joué à Lyon, le club de ses débuts, à Nîmes et à Paris F.C avant de revenir en Corse.

Auteur des trois buts de Bastia lors du premier match de Coupe de l'Union Européenne gagné 3-2 par l'équipe corse aux dépens du Sporting de Lisbonne, on peut dire de Félix qu'il est vraiment à l'origine de la splendide épopée du S.E.C.B. la saison dernière.

Il ne faut pas oublier non plus qu'il a marqué un but à Lisbonne au match retour, qu'il en a réussi deux à Bastia contre Iéna et qu'il en a fait marquer deux autres lors de ce match mémorable gagné par la formation bastiaise 7-2.

Avec six buts à son actif, dans cette compétition européenne, on peut dire qu'il a grandement contribué à l'exceptionnelle réussite du S.E.C.B. la saison dernière.

Malgré cela c'est bien souvent sur la pression du public qu'il fut incorporé dans l'équipe corse dont l'entraîneur Cahuzac l'avait écarté à la suite d'un accident de voiture qui l'avait rendu indisponible durant un mois et demi.

« A la vérité, déclare Félix, cette blessure n'était qu'un prétexte. C'est essentiellement en raison de divergences de vues survenues entre l'entraîneur et moi-même, comme cela s'est d'ailleurs produit avec d'autres capitaines de l'équipe, que j'ai connu la disgrâce ».

Mais François Félix préfère ne pas s'étendre sur ce sujet maintenant qu'il est devenu Angevin.

Ce qu'il souhaite à présent c'est faire la conquête de l'Anjou comme il a conquis la Corse qu'il continue à aimer par-dessus tout du fond de son coeur comme s'il était natif de l'île de Beauté.

Or, cette conquête de l'Anjou elle est pratiquement acquise.

Dés le premier but qu'il a marqué de 20 mètres sur coup franc contre Nancy, François Félix a reçu une ovation monstre du public du stade Jean-Bouin tout prêt à lui accorder ses faveurs. Comme c'était le cas précédemment pour Guillou et Berdoll.

D'ailleurs, même s'il n'a pas encore retrouvé la condition physique de compétition, Félix a déjà démontré par son opportunisme, ses jaillissements, sa vivacité qu'il reste l'un des meilleurs avants-centre français du moment.

Avec la présence à ses côtés de Vili Amersek, tout à fait capable de jouer à Angers le rôle rempli à Bastia par Claude Papi, tout laisse à penser qu'un tandem de grande valeur est en train de se constituer au S.C.O.

C'est actuellement le vœu le plus cher de Félix ravi par la douceur de la campagne angevine où il est enchanté de s'installer.

Séduit par le charme de Juigné-sur-Loire et la majesté du fleuve royal, il sent qu'il va se plaire à Angers.

Avec les vœux de séjour le plus agréable de la part des Angevins, nous rejoindrons le souhait qu'il forme actuellement de se faire regretter ce soir par Bastia et d'être définitivement adopté lui, sa femme, Martine et ses deux enfants, Sophie, 7 ans, Jérôme 4 ans, par les Angevins dont l'accueil chaleureux lui a été droit au cœur.

T.E.

Merci au Courrier de l'Ouest pour l'article et à cris72 pour le scan.