Miroslav BOSKOVIC

BOSKOVIC: le grand fusil

ANGERS. — Lorsque les responsables angevins apprirent voilà peu que le grand Boskovic avait été déclaré complètement remis de son intervention chirurgicale subie à la cuisse, chacun poussa un soupir de soulagement... Car depuis le début novembre, personne n'avait été en mesure de tenir le rôle de Boskovic. Libéro, c'est l'entreprise de nettoyage qui débarque dans les locaux sales, remet tout comme neuf et redonne le goût de vivre.

En milieu de terrain, c'est la voiture de grosse cylindrée qui ne connaît que la voie de gauche sur l'autoroute et oblige tout le monde à se serrer sur les autres files.

Oh ! Ce n'est pas un homme de nuances. Dur au mal, il est toujours prêt à brûler les étapes après une blessure, il se transforme vite en partenaire aux immenses éclats de rire et se remémorant toujours de bonnes histoires. Ce grand gaillard de 183 centimètres, traversant la moitié du terrain en vingt foulées, ne néglige pourtant pas la finesse technique, quand il le faut.

Mais il s'agit d'un battant qui a participé à l'ascension de Hajduk Split, pendant huit saisons avant de signer à Partizan de Belgrade.

Homme des missions difficiles, à coup sûr. « Quand il y avait match Etoile Rouge Belgrade - Hajduk, Dzajic avait le numéro 11 et moi le numéro 2. Il faut l'empêcher de prendre le ballon. C'est tout ».

La défense angevine retrouvera donc son baroudeur, ce soir. Capable d'offensives de grand style, et spécialiste des coups francs à 30 ou 35 mètres, des buts adverses.

A 30 ans, Boskovic, fils de général et mari d'une archéologue, peut diriger l'expédition qui mènerait Angers vers le sauvetage.

M. B.

Cet article est paru dans Ouest France avant le match SCO-Bastia de 1976-77. Merci à cris72 pour le scan.