Patrice AUGUSTIN

Paris FC et Angers s'étaient affrontés en seizièmes de finale de la Coupe de France. Angers s'était imposé 2-0 en terre parisienne et avait conçédé le nul à Jean Bouin. Ci-dessous, une photo prise lors de l'un de ces deux matches (probablement le match à Jean Bouin). Merci à cris72 pour le scan.


Héros malheureux du match Angers-Paris, l'Angevin Patrice Augustin aux prises ci-dessus avec Lachi a tiré une fois sur la barre et une autre sur le poteau gauche. Le ballon cette fois ayant ricoché sur le poteau droit.

Ci-dessous, un article sur Patrice Augustin paru à la suite du match de Championnat de Division I, Angers - Monaco. Merci à cris72 pour l'article.

Grâce à Augustin, le S.C.O. revint à deux reprises

ANGERS. — Ce ne fut, pour hier soir au stade Jean-Bouin, qu'une réaction d'orgueil. Après la médiocre production de mardi dernier, nul ne s'attendait sans doute à ce que les Angevins percent l'écran comme ils le firent. En fait, M. Mouchotte avait bien raison de faire confiance à ses hommes. Celui-ci les connaît sans doute mieux que personne. Ce fut véritablement le match de la réconciliation. Oui, les Angevins as sont battus jusqu'à la limite de leur force et ils auraient mérité la victoire. Elle ne vint pas. C'est dommage assurément mais il semble que le S.C.O. soit maintenant bien reparti. Avec une détermination, une hargne qu'on ne lui connaissait pas, il a montré l'éventail de ses grandes possibilités.

Personne dans le stade ne doutait plus. Le S.C.O. a les moyens de conserver sa place en 1ère Division. Il fallait qu'il le prouve. Il l'a fait.

Coup de théâtre

Les hostilités n'étaient même pas commencées que le S.C.O. concédait un handicap. On espérait seulement, dans les tribunes, que le dénouement ne s'était pas passé dès le premier acte.

Monaco engageait et à la suite d'une passe de Emon, Onnis pouvait servir Soler, engagé à l'extrême limite du hors-jeu. A l'extrême limite sans doute puisque les Angevins crurent que M. Femenia allait lever son drapeau. Mais comme il ne le leva pas, l'ailier droit monégasque put s'en aller tromper tranquillement Janin. Nous en étions à la première minute de jeu.

Ettori sauve

Dès lors, le S.C.O. s'attacha à monter à l'assaut des buts monégasques et dès la 4', on crut à l'égalisation lorsque Augustin, au sortir d'un coup-franc renvoyé par la défense adverse, reprit la balle de l'extérieur du pied. Mais il l'expédia de peu à côté de la lucarne.

Puis dix minutes plus tard, à la suite d'une erreur de Gardon, Félix récupéra la balle à 40 mètres des buts d'Ettori ; il oublia de servir Princet et lorsqu'il le vit, celui-ci était en position de hors-jeu. Qu'à cela ne tienne ! Le S.C.O. poursuivit sa route et Gardon dut commettre une faute pour stopper Félix à la limite des 16 mètres (15'). L'avant-centre du S.C.O. joua lui-même le coup-franc que M. Mouchotte accorda sans hésiter, mais Ettori sauva remarquablement son but.

Princet : immanquable !

Sous la houlette de Patrice Augustin, toujours aussi déterminé, les Angevins poursuivirent leur pressing. Onnis profita bien d'une erreur de Brûlez pour marquer (28') mais il était très largement hors-jeu si bien que le S.C.O. en fut quitte pour la peur.

Lecornu (32') effectua un premier slalom pour centrer, en retrait mais Baudry, qui l'avait servi, ne se trouva pas à la réception. Augustin tenta ensuite sa chance en solitaire (36'), sa percée échouant de fort peu, comme le tir qu'il décocha de 25 mètres, deux minutes plus tard.

On crut ensuite, au terme d'un échange Le Lamer-Lecornu ponctué par un centre du premier nommé, que Princet allait égaliser. Il bénéficia en la circonstance d'une occasion généralement appelée immanquable. Ettori manqua la réception de la balle et il se retrouva seul au deuxième poteau. Sa reprise de la tête passa hors du cadre.

Jusqu'à la pause, les Angevins appuyèrent leurs actions et Lecornu, au sortir de trois dribblaes, fit à nouveau se lever la foule, mais il échoua une fois encore, la balle, par la grâce de Barral, échouant en corner. Si bien qu'à la pause, le S.C.O. n'avait pu remonter le handicap initialement concédé.

Augustin égalise

Dès la reprise, les Angevins se ruérent à l'attaque des buts monégasques. On sentait qu'ils avaient vraiment envie de l'emporter. La défense azuréenne se dégageait comme elle pouvait , ce qui n'était pas toujours du goût du public, on s'en doute.

Félix (50') était signalé en position de hors-jeu alors que l'on pensait que l'égalisation était proche. Cinq minutes plus tard, à la suite d'un coup franc joué par Augustin sur la gauche, Amersek, au deuxième poteau, remit la balle dans le paquet et la reprise de la tête de Baudry faillit bien tromper Ettori. Ce dernier vit evec joie la balle passer de peu hors du cadre.

Ce n'était que partie remise pour les Angevins qui, par l'intermédiaire d'Augustin, obtinrent une égalisation splendide. Janin dégagea en direction d'Amersek. Le Yougoslave vit immédiatement Augustin s'engager sur le flanc gauche. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il le servit. Augustin plaça alors un tir terrible qui s'engouffra dans la lucarne. Le S.C.O. avait, enfin, égalisé !

Il faillit même prendre l'avantage dans la minute suivante mais Ettori parvint à capter une belle reprise de la tête par Félix, à la suite d'un centre d'Amersek.

Généreux M. Mouchotte

tes Angevins faisaient alors figure de vainqueurs et Ettori dut s'employer pour stopper un tir de Lecornu (62') et il fallut le métier d'Onnis pour que les Monégasques prennent l'avantage. En effet, l'arbitre se laissa abuser alors que l'Argentin était à la lutte avec Citron. Il acorda un coup franc face aux buts de Janin. Onnis le tira, le gardien angevin ne put que repousser la balle. Noguez qui avait suivi le battit sans rémission.

Barral profita alors d'un instant de flottement des Angevins pour se présenter seul devant Janin, mais il plaça la balle nettement hors du cadre.

Le S.C.O. se reprit immédiatement et à la suite d'une attaque fort bien menée sur le plan collectif, Augustin se présenta à son tour face à Ettori. Ce dernier plongea, Augustin tomba et M. Mouchotte accorda un penalty qui nous parut bien généreux. Mais Félix chargé d'exécuter le sanction suprême ne fut pas aussi habile que les Monégasques, il expédia la balle sur le montant tant et si bien que la seconde égalisation angevine qui paraissait acquise se fit encore attendre.

Encore Augustin

La malchance qui accablait le S.C.O. lui fit commettre quelques erreurs. C'est ainsi que Sonor puis Onnis faillirent en profiter, mais Janin (69' et 71'), se montra particulièrement vigilant.

Puis le S.C.O. recommença à presser les défenseurs monégasques. A la suite d'une balle mal dégagée par ce dernier, Brûlez put de la tête, servir Augustin par-dessus le mur. Ce dernier loba fort joliment Ettori ce qui provoqua un beau brouhaha dans le stade.

Les Monégasques réclamaient un hors jeu tellement véhémentement d'ailleurs que Gardon fut prié de regagner les vestiaires après qu'un de ses coéquipiers se soit fut infliger un avertissement.

Angers en furie

Jusqu'à la fin de la partie, le SCO courut après un 3ème but qui ne vint pas. Mais ce ne fut pas faute de se dépenser que les Angevins ne réussirent pas. Après l'égalisation d'Augustin, Le Lamer sans doute le meilleur joueur sur le terrain hier soir, servit Lecornu dans des conditions idéales. Le petit ailler déborda et centra. Au premier poteau, Gonfalone reprit la balle d'une tête plongeante, mais cette dernière finit sa course à droite de la cible. il en fut de même deux minutes plus tard, lorsqu'Augustin qui se battit comme un lion vraiment, servit Princet. Il propulsa son équipier vers la terre promise. Mais ce dernier la manqua. Et finalement les Angevins durent partager les points.

J.F. Contamine.

La fiche technique

ANGERS Stade Jean-Bouin. — Pelouse bosselée, temps frais, éclairage satisfaisant. 118.752 F de recettes pour 4.972 spectateurs.

Arbitrage contesté de M. Mouchotte qui expulsa Gardon (73').

SCO Angers et AS Monaco, 2-2. Mi-temps 0-1.

Les buts : Soler, 1' , Nogues, 63' pour Monaco. Augustin, 57' et 73' pour Angers.

Corners, 10 (6+4) pour Angers. 3 (2+1) pour Monaco.

LES EQUIPES :

SCO : Janin 1, Le Lamer 2, Citron 4, Brûlez 5, Brucato 3, Amersek 10 puis Gontatone (73'), Baudry 6, Augustin 8, Lecornu 7, Félix 9, Princet 11.

Monaco : Ettori 1, Zorzetto 2, Gardon 4, Courbet 5, Barral 3, Petit 6, Moizan 6, Nogues 10, Soler 7, Onnis 9, Emon 11 puis Chaussin (73').