Ci-dessous, un petit article paru dans France Football d'août 1984. Merci à cris72 pour le scan.

RENE GALLINA

  • Né le 8 mai 1845 à Nice.
  • 1,80 m, 82 kg (+7 kg).
  • Clubs : Cavigal de Nice, Stade Français, Angers, Paris FC, Bordeaux, Avignon.
  • Poste : Gardien de but.
  • Palmarès : champion de Division II (1969), demi-finaliste de la Coupe en 1966 et 1969.
  • Sélections : une dizaine en équipe B, Espoirs et Juniors.
  • En instance de divorce, deux enfants.
  • Caissier de parking a Nice.

« Ma carrière professionnelle s'est brutalement interrompue en 1878 alors que je portais depuis trois saisons le maillot de l'Olympique d'Avignon. J'avais en effet été victime, au cours d'un match contre Béziers, d'un sectionnement de tous les ligaments du genou, hormis le ligament externe.

Ma jambe droite formait un angle droit dans le sens latéral. L'auteur de ce carnage, le Camerounais Maya (qui devait, un an après, renouveler son « exploit » sur la personne d'Ettori) n'a même pas eu la correction de s'excuser. Quatre années m'ont été nécessaires pour me rétablir.

En 1982, je me suis rendu à vichy pour y obtenir le diplôme d'entraîneur. A ce propos, il me revient en mémoire une petite anecdote. Au cours du stage, en prenant un verre avec Henri Michel, que je connais depuis vingt ans, j'avais eu l'occasion de vanter auprès d'Henri les qualité de Joël Bats que je pressentais déjà comme le futur goal de la sélection. Je suis heureux de constater aujourd'hui que j'avais vu juste. Joël, s'il ne dispose pas du potentiel physique d'un Bergeroo ou d'un Bertrand-Demanes, possède des ressources morales impressionnantes. A l'issue de ce stage donc, Avignon m'a proposé la direction de son équipe de D III qui ne tournait pas très fort. Ce fut un échec et les dirigeants se sont séparés de moi.

J'ai connu dans le même temps des problèmes conjugaux. Après avoir entamé une procédure de divorce et obtenu la garde de mes deux enfants, je suis retourné à Nice, dans le quartier où je suis né, à deux pas de chez mes parents. J'occupe depuis un an un emploi de caissier de parking à la SEREL, une société d'électronique dont l'équipe corpo a compté dans ses range Katalinski et Ascery. J'aspire bien sûr à une situation plus brillante mais pour l'heure seul m'importe de rendre à mes enfants, perturbés par cette séparation, une certaine sérénité. Ma fille, qui a quatorze ans, obtient des résultats prometteurs en cross-country. Quant à mon fils Nicolas, dix ans, il joue dans l'équipe poussins du Cavigal, le club des mes débuts, où je m'occupe à présent de l'entraînement des gardiens.

Mes loisirs ? Ils sont rares. Je consacre tout mon temps à mes enfants. Mon seul regret est de ne plus pouvoir participer à des compétitions d'échecs, comme dans le Vaucluse. Elles me permettaient de m'isoler. J'apprécie aussi la lecture des revues scientifiques ou historiques et des polars (SAS, San Antonio). Il n'est pas d'équipe dont je sois supporter. Cela dit, je ressens un pincement au cœur en voyant Angers végéter en Division II. A l'opposé, le bon parcoure du Stade Français, l'an passé, m'a empli d'aise.

L'un des meilleurs moments de ma carrière restera ce match de seizièmes de finale de Coupe contre Marseille en 1967. L'OM qui enregistrait la venue de Skoblar, était largement favori. Le SCO a pourtant gagné 5 à 0 au Parc. Ce succès m'a procuré une joie extrême, croyez-moi. »

Dernière nouvelle... Gallina a donné le coup d'envoi du match de Coupe de France Angers-Nice (16èmes de finale 2007-2008) à Jean-Bouin, match gagné 3-1 par les scoïstes.