Il y a pas bien longtemps, j'ai eu l'immense l'honneur d'échanger quelques e-mails avec Jean-Marc Guillou. L'un de ces e-mails contenait quelques questions plus ou moins brûlantes et un autre les réponses:

1) La venue au SCO Angers. Avec Nantes et, je crois, Rennes sur les rangs, quels furent les éléments deterninants de votre venue au SCO ? Est-ce que le service militaire y était pour quelque chose ?

JMG : Il n'y avait ni Nantes ni Rennes. Je n'avais pas le choix et je suis venu faire le service militaire à Angers pour faire coïncider la signature avec le club.

Note : Je sais pas trop pourquoi j'étais sous l'impression qu'il avait été courtisé par Nantes et Rennes. Je crois en fait qu'il avait fait des demandes pour être stagiare-pro dans ces deux clubs mais sans succès.

2) Le fameux contrat pro. Pourquoi a t-il fallu attendre si longtemps pour vous voir passer pro ? Etait-ce le SCO ou votre personne qui tergiversait ? Je crois avoir lu qq part que vous aviez des doutes sur la suite de votre carrière footballistique. Quel aurait été votre plan de route si vous n'étiez pas passé pro ? Je sais que le métier d'avocat vous seduisait mais comment se fait-il que vous étiez chaudronnier à Angers ? Sans dénigrer la chaudronnerie, je vous aurais plutôt vu à l'université au milieu des livres.

Note : Là, je montre ma connaissance du personnage et cela a dû l'impressionner.

JMG : C'est l'arrivée du contrat à temps qui a ouvert les possibilités. C'est le club qui ne me proposait rien. J'avais effectivement des doutes et m'étais dans ma tête résigné à ne pas faire une carrière professionnelle. Sans le contrat à temps cela aurait été probablement le cas. Ma passion était le football, et les études ne m'inspiraient guère (trop de profs mauvais). Je n'en ai connu à l'époque qu'un seul de vraiment bon, un prof de physique. Il a su faire découvrir à plusieurs d'entre nous que nous avions des capacités. Pour le reste, et grâce à lui, j'ai beaucoup plus appris seul qu'avec des profs. J'ai suivi des cours de chaudronnier car mes deux frères l'avaient fait avant moi et cela m'était égal car pour moi, à l'époque, c'était dans le foot que serait mon occupation principale même si mes parents s'escrimaient à trouver que ce n'était pas un métier. Alors je me suis dit que si je faisais comme mes frères ils seraient rassurés. Finalement je n'ai guère travaillé dans un atelier de chaudronnerie car par la suite j'ai passé le BEI de chaudronnerie et cela me permettait de travailler dans des bureaux. Ce que j'ai fait, un bref laps de temps, mais qui ne me plaisait pas plus que ça.

3) Le numéro de maillot. Comment se fait-il que vous portiez le numéro 6 au SCO ? Le 6 est en général réservé au milieu défensif, non ?

Note : Je montre dans cette question mon ignorance quant aux dispositions défensives du maestro mais c'est pas grave.

JMG : J'aime beaucoup défendre, notamment dans les duels et jouer l'anticipation. J'avais les possibilités d'être bon offensivement par la qualité de mes dribbles mais j'avais plus un caractère de prudent que d'aventurier donc une nature plutôt défensive. D'ailleurs, j'ai terminé ma carrière en tant que défenseur central à Neuchâtel Xamax et au FC Mulhouse sans trop de problèmes de 36 à 38 ans.

4) La question incontournable. Quel est LE match du SCO qui vous a le plus marqué ? Le 3-3 à Lorient en Coupe ?

JMG : Il y a en eu quelques uns dont un match en amical contre Bordeaux je crois où nous nous étions trouvés dans le milieu de terrain avec Kovacevic, Poli, Edwige et moi d'une manière super, ce qui nous avait permis de gagner ce match très facilement. Parmis les matchs mémorables avec celui de coupe contre Lorient, il y a eu aussi un match contre Valenciennes ou nous étions menés 2-0 dans les 20 dernières minutes et que nous avons fini par gagner 4-2.

Note : Dur, dur ! Je n'avais point connaissance de ce match apparemment fou contre Valenciennes. Après recherche dans les statistiques de Pierrot, il s'agit d'un match de la saison 1970-71 où le SCO est mené 3-0 après 55 minutes de jeu et réussit à gagner 5-3.

Voilà, voilà ! Un grand merci à Jean-Marc qui passe pas mal de temps à s'occuper de ses académies de football (voir JMG football pour plus de renseignements). En fait, j'avais d'autres questions (de derrière les fagots) mais il a dû en avoir marre de mes conneries (elles resteront donc sans réponses).