MARC BERDOLL

• Né le 6 avril 1953 à Trélazé (Maine-et-Loire).
• 1,71 m, 70 kg (poids inchangé).
• Clubs : Foyer de Trélazé, Angers, Sarrebruck, Marseille, Angers, Amiens, Orléans.
• Poste : avant-centre.
• Palmarès : champion de Division II avec Angers en 1976.
• Coupe du monde 1978.
• 16 sélections.
• Marié, deux garçons, une fille.
• Moniteur de football à L'Hôpital (Moselle).

« Au mois de février 1985, lors d'un match opposant Orléans à Valenciennes, j'ai été victime d'une rupture du tendon d'Achille. A la fin de la saison, Orléans décida de ne pas renouveler mon contrat. Et lorsque le mois d'août arriva, je me trouvais toujours au chômage. Heureusement, à ce moment-là, je reçus un coup de téléphone de M. Schuler, le maire de L'Hôpital, une ville située à 45 km de Metz et à deux pas de Merlebach. Il faut préciser que M. Schuler est aussi le président du club local. Il me proposa un poste de moniteur dans l'école Promofoot de la ville.

Cette école a ouvert ses portes au mois de septembre dernier. Il s'agit en fait d'un CES normal avec des classes allant de la 6e à la 3e. Mais pour entrer dans l'école Promofoot, il y a deux conditions à remplir. D'abord, on s'en doute, présenter de réelles qualités de footballeur. Il y a d'ailleurs un concours à passer en juin. Nous classons les candidats de 1 à 50 et nous n'en conservons que la moitié. Pour cette première année, nous n'avons encore que vingt-deux gosses. Tous originaires du coin. Il y en a quelques-uns de très bons. Et je pense que l'an prochain, nous ferons mieux encore puisque nous sélectionnerons dans tout le bassin houiller. La deuxième condition à remplir, c'est de présenter un bon carnet scolaire. Aussi, avant d'accepter un jeune, nous allons discuter avec le directeur de l'école primaire dont il vient. Le but de l'école Promofoot, c'est, à long terme, de permettre aux jeunes footballeurs d'entrer à la section sports études de Metz, une fois parvenus en classe de seconde. Je donne quatre heures de cours par semaine dans chacune des quatre classes. Vous vous demandez peut-être pourquoi M. Schuler a pensé à moi pour ce travail d'initiateur. Je ne le sais pas exactement. Il n'a jamais voulu me le dire. Il faut vous dire que mon épouse est originaire de Sarreguemines, et que mon oncle a été, pendant huit ans, gendarme à L'Hôpital.

Malgré mon accident, je n'ai pas abandonné la pratique du football. J'évolue dans l'équipe locale qui participe au Championnat de Première Division de district. Seulement j'ai reculé quelque peu. J'évolue aujourd'hui en milieu de terrain. Pour éviter de prendre trop de coups. Car ma blessure, elle, m'a un peu traumatisé. A présent, je suis moins obnubilé par le désir de marquer des buts. Je préfère faire marquer les autres. L'Hôpital occupe actuellement un bon classement dans son Championnat. Et nous espérons bien monter cette année.

La région lorraine me plaît beaucoup. Je compte d'ailleurs bien m'y installer définitivement. Actuellement, j'occupe un appartement dans une aile de la mairie, mais j'espère trouver une maison bientôt.

Les deux meilleurs souvenirs de ma carrière, ce sont : primo, ma participation à la Coupe du monde en Argentine et, secundo, les quatre buts que j'inscrivis contre Saint-Etienne en 1973. Stefan Kovacs se trouvait dans les tribunes, et mon exploit me valut ma première sélection en équipe de France. »

Hervé OLCZYK.

Merci à France Football (22-4-1986) pour l'article. Merci aussi à Fanch G. de Bretagne Football Association pour le scan.