Marc BERDOLL

Ci-dessous sont reproduites des coupures de presse ayant trait à la rencontre Angers-Besançon du 18 Janvier 1976, lors de la saison 1975/76. Merci à cris72 pour les scans.

ANGERS-BESANCON

ANGERS - La séance d'entrainement d'hier s'est terminée par un incident qui risque d'avoir quelques conséquences. Vasovic mécontent de l'attitude de M. Berdoll n'hésita pas à renvoyer ce dernier au vestiaire. Une réaction qui d'habitude est passée sous silence mais qui, cette fois, doit être divulguée car elle explique la composition prévue pour samedi telle que l'entraineur yougoslave la donnait hier. Elle ne comptait pas, en effet, le nom de Marc Berdoll.

Pour jouer au poste d'avant-centre c'est à Ferri qu'il serait fait appel. Au milieu du terrain, la place laissée libre reviendrait à Le Boédec. Il faut souhaiter que cette décision si elle est maintenue, ne se montre pas préjudiciable au climat de l'équipe. Ce match face à Besançon est trop lourd de conséquences pour qu'il en soit ainsi.

L'équipe : Janin - Citron, Boskovic, Brulez, Damjanovic - Le Boédec, Lech, Edwige - Guillon, Ferri, Augustin - (12 : Bédouet).

Après l'orage, une pluie de buts (...signés Berdoll) à Angers

ANGERS - La conciliation du président M. Keller a porté ses fruits. Vasovic a pardonné. Berdoll, conseillé par Robert Devis et Milan Damjanovic, a fait amende honorable.

Samedi, à 17 h, la conférence d'avant match s'est déroulée comme si de rien n'était. A 20 h 30, Vasovic s'installait sur le banc de touche au moment où Berdoll donnait le coup d'envoi.

A 22 h 15, Angers comptabilisait son troisième bonus de la saison. Face à un excellent Besançon, trahi en partie par son gardien et handicapé par l'absence de Dublin. Un succès où les ailiers Guillon et Augustin prirent aussi une part prépondérante de même que Boskovic, très en verve et le maître de manœuvre B. Lech.

QUATRE POUR BERDOLL

ANGERS - Et dire qu'il faillit ne pas jouer... Le jeudi, en effet, un « frottement » avait eu lieu entre Berdoll et son entraineur Vasovic. Rien de bien grave. Un incident du genre « attitude frondeuse » s'inscrivant dans le registre des rapports souvent difficiles entre celui qui commande et celui qui doit obéir. Vasovic ne badine pas avec la discipline. Il avait réagi durement : « Retournez aux vestiaires. Vous jouerez dimanche avec l'équipe de troisième division. » Alors le président Keller et ses collègues dirigeants eurent des sueurs froides. Pas question, bien sûr, de désavouer l'entraineur. L'autorité, c'est sacré. Mais quel dommage quand même, de faire un tel cadeau à l'adversaire ! Car Berdoll, s'il avait manqué de réussite pendant des semaines, était à l'évidence sur le chemin du renouveau. Or, le S.C.O. s'il a encore toutes ses chances, a pris du retard et ne peut plus se permettre la moindre fantaisie. Le président, qui est un homme d'affaires avisé, se mua en diplomate. Et il réussit parfaitement. Il s'en fut trouver Vasovic qui, sensible à sa mine défaite et sentant un découragement du genre « ras le bol » pardonna. Grand seigneur, il ne voulut même pas trouver une autre sanction. « Quand je pardonne, c'est complètement. »

Berdoll, qui n'était pas parti la veille à Dieppe avec l'équipe de troisième division, manifesta des regrets et pénétra sur le terrain avec une envie folle de faire des étincelles... et marqua 4 buts. Belle conclusion, en somme, à un incident de... trois fois rien.

Quatre buts... cela lui était déjà arrivé. C'était en 1973. Le gardien d'en face s'appelait Curkovic.

Il profita, certes, des fautes de la défense bisontine et notamment de son gardien Dobraje. Mais encore faut-il savoir en profiter ! Il eut surtout à son service des partenaires qui effectuèrent un « pressing » continuel et les centres nombreux de deux alliers types : Augustin et Guillon, deux joueurs jeunes et astucieux.

Une équipe angevine qui, outre ses trois attaquants « feux follets » offrit aussi la confirmation des belles possiblités du grand Yougoslave Boskovic.

Yves RICHARD.