Pleins feux sur... MARC BERDOLL

Marc BERDOLL était attendu dans les rangs du S.C.O. plus qu'on ne le pensait. A en voir la frénésie avec laquelle les supporters angevins l'ont ovationné lors de sa première apparition au Stade Jean-Bouin, il ne fait plus aucun doute que son souvenir attisait encore les cœurs scoïstes. Aujourd'hui, chaque fois que l'attaque angevine pointe vers les buts adverses, ce ne sont que des « Allez Marco » et « Vas-y Berdoll » qui l'assure d'un soutien sportif enthousiaste.

Votre carte d'identité ?

Marc BERDOLL. Je suis né le 6 Avril 1953 a Trélazé. Je mesure 1.71 m, pèse 70 kg et je suis marié. Venant de Marseille, j'ai signé un contrat de 3 ans au S.C.O. Et sur le terrain, j'occupe la place d'avant-centre.

Avant de jouer à l'Olympique de Marseille, vous avez fait escale en Bundesliga à Sarrebruck, en gardez-vous un bon souvenir ?

De l'Allemagne elle-même, oui j'en garde un bon souvenir. Mais pas sur le plan sportif. J'ai eu quelques problèmes avec l'entraîneur qui ne m'a pratiquement pas fait joué puisque je me retrouvais presque toujours 12e homme. De toute façon, le fait que j'ai marqué 1 but en un an témoigne de bien des choses.

Pourquoi avoir attendu si longtemps avant de quitter Marseille ?

Il faut savoir, en premier lieu, que cela fait déjà 2 ans que je voulais partir de Marseille. D'autre part, l'entraîneur de l'époque Jules ZWUNKA me retenait alors que METZ m'avait fait une proposition l'année dernière. Cette année, suite aux problèmes olympiens, j'ai pu étudier enfin les propositions de Metz une nouvelle fois et d'ANGERS que j'ai fini par choisir.

Sous quels critères s'est opéré votre choix ?

Je dis tout de suite qu'il n'a pas été fait en fonction de l'argent malgré qu'il faille en tenir compte. J'avais à considérer, en premier lieu, les clauses des deux contrats et le S.C.O. me paraissait être le club le plus accrocheur. De plus, j'ai le plaisir de me rapprocher de ma famille.

Comment analysez-vous le début de saison du S.C.O. ?

Je crois que nous avons fait un très bon début de saison malgré notre manque de réussite durant les trois premiers matches. Ne pas oublier que nous étions encore invaincus avant de nous rendre à Monaco.

Le public angevin vous témoigne souvent sa sympathie par des acclamations ou autres, comment le ressentez-vous ?

Ça fait énormément plaisir. J'ai d'ailleurs toujours été bien vu à ANGERS. C'est de toute façon toujours le même public qui sait apprécier le bon football et oublier assez vite les fautes commises par les joueurs. A signaler malgré tout, que le public marseillais est un public pourri qui vous couronnerait s'il le pouvait lors des matches gagnés et qui au contraire vous descende très durement lorsque l'équipe perd.

La sélection en équipe de France, vous y pensez toujours ?

Oui, c'est normal. Et si l'on réalise une bonne saison, on a des chances d'être appelé en Equipe de France. Ceci va toujours de paire. Mais la sélection s'obtient d'abord grâce au club, ça c'est important de le dire même si bien sûr, le joueur y a mis du sien.

On en est bien évidemment amené à parler de la Coupe du Monde. En 1978, vous étiez en Argentine. Des bons souvenirs évidemment ?

Oui, bien sûr. Pour tout footballeur qui participe a une Coupe du Monde, c'est le sommet de sa carrière. En Argentine « ça valait franchement le coup ». « C'était le pied ».

Dans deux ans seulement, ce sont nos voisins espagnols qui accueilleront la Coupe du Monde. Des espoirs d'y aller ?

Il faut toujours garder l'espoir ; mais pour l'Espagne en 82 ce sera dur parce qu'il y a derrière beaucoup de jeunes susceptibles d'entrer en sélection nationale, tels ANZIANI ou STOPYRA. Oui, ce sera dur.

Votre vue du football en lui-même ?

Au S.C.O., c'est 11 copains sur le terrain.

Quel match vous laisse le meilleur souvenir ?

Certainement ANGERS - ST-ETIENNE, en 1973, où j'avais mis les 4 buts angevins. D'ailleurs, CURKO me regardait en bête noire à l'époque puisque je lui avais fait encaisser non moins de 7 buts dans la même saison.

Quel joueur admirez-vous ?

A mon avis, Jean-Marc GUILLOU était le meilleur joueur qu'il y avait en France.

Votre qualité ?

La franchise.

Propos recueillis par : Stéphane VÉTAULT et Marc DEROUINEAU

Merci à cris72 pour l'article et la photo ci-dessus.