Marc Berdoll n'exclut pas un retour aux sources, mais mardi, il sera Marseillais


Marc Berdoll (ci-dessus) était il y a pas si longtemps capitaine de l'équipe du S.C.O... C'était hier, ce sera peut-être demain.

MARSEILLE. — Marc Berdoll sera, sans nul doute, la cible de tous les regards, mardi soir, au stade Jean-Bouin. Lorsqu'il portait les couleurs angevines, il était l'enfant chéri du public ; celui auquel on pardonnait beaucoup de chose. Mais le public ne s'y trompait pas. Il jugeait de manière tout à fait objective le Trélazéen. Il savait qu'il était capable de tous les exploits. Qu'il chassait adroitement devant les buts pour choisir le moment opportun afin de porter l'estocade.

Et Marc n'a pas changé. Ni moralement — sa gentillesse est intacte malgré les sélections nationales — ni physiquement. Il en a apporté la preuve, jeudi soir, en pactisant avec ses anciens équipiers, après la rencontre — bien entendu —, au cours de laquelle il a fait étalage de sa classe.

Nous en voulons pour preuve les lignes relevées dans les quotidiens marseillais. Pour André de Roccas, du « Provençal », l'analyse est simple : « Un but, un centre qui en amena un autre, et une vitalité étonnante de la première à la dernière minute. On le vit courir aux quatre coins du terrain et il posa des problèmes le plus souvent insolubres aux défenseurs angevins. A notre avis, Berdoll mérite la meilleure note. Il fut, en tout cas, le Phocéen le plus en vue ».

C'est Clair : Marc Berdoll est au mieux de sa forme. Dans ces conditions, on peut raisonnablement penser qu'il n'est pas d'avance parti de Marseille, à la fin de la présente saison. Il a deux années de contrat à remplir et, pour se libérer avoir l'accord des dirigeants olympiens. La chose n'est pas d'avance acquise, pas plus pour Berdoll que pour Six, d'autant que les responsables marseillais se sépareront de Boubacar — Paris S.G., aux dernières nouvelles, serait intéressé — pour le remplacer par un grand joueur qui ne serait autre que Johnny Rep !

Si tout se passe bien, Jules Zwunka pourra compter sur une attaque de choc, la saison prochaine.

Il n'empêche que Marc Berdoll voudrait bien quitter Marseille. Il ne s'en est pas caché. « C'est vrai, nous a-t-il confié, que j'ai demandé aux dirigeants de me permettre de quitter Marseille. Je voudrais bien aller dans une ville où j'ai de la famille. Ce pourrait être Metz, bien sûr, d'autant que j'avais eu des contacts, lorsque je suis parti de Sarrebrück — avec les dirigeants lorrains. Mais il est trop tôt pour en parler sérieusement ».

En fait, le choix de Marc Berdoll pourrait aussi bien se fixer sur Angers. Les moyens du S.C.O. sont tels que son transfert à Angers n'est pas envisageable dans l'immédiat. Il n'empêche qu'un Berdoll libre de ses mouvements n'hésiterait sans doute pas.

« La famille, précise-t-il, c'est importent, qu'elle soit du côté de ma femme ou du mien ».

Dans deux saisons, il sera temps d'en parler.

Pour l'heure, le Trélazéen pense à faire le maximum pour son équipe de l'O.M. Gagner la Coupe serait, pour lui, une grande satisfaction. C'est une des raisons pour lesquelles les Angevins, dans un premier temps, devront, mardi soir, le considérer comme un homme particulièrement dangereux.

« Nous jouerons le contre, au stade Jean-Bouin, a avoué Berdoll, et je pense que nous avons les moyens de réussir. Mais le S.C.O. dispose d'une bonne équipe dont le classement n'est pas en rapport avec la valeur. La preuve en est que nous n'aurions jamais pensé encaisser deux buts au Stade-Vélodrome. Alors, nous serons sur nos gardes ».

J.-F. C.

Merci à cris72 pour le scan.