Que sont-ils devenus ?


Sur le banc angevin on regarde les copains : Nagy, Kopa, Michlowsky, Voloviec, Fiévet, Lecœur, Gallina, Barbat, Camlann, Chaslerie, Tulik. En bas : Brulez, Tondut, Laguesse, Baudry, Le Chatelier, Noir.

ANGERS. - Le pouvoir créatif de Guillou, la complémentarité que lui offrait Poli, la sûreté et l'élégance de Gallina, la fidélité de Bourdel, la fantaisie d'Edwige. Autant d'images qui restent à jamais fixées dans la mémoire des supporters angevins. La demi-finale de la Coupe de France contre Marseille, en 1969, la participation à la Coupe de l'UEFA, en 1971, le titre de champion d'automne en 1971, le titre de champion d'automne en 1973, sans parler des 128 buts marqués lors de la saison 68-69. Autant d'événements gravés à jamais eux aussi dans la mémoire de ces supporters.

Que sont devenus ceux qui nous faisaient rêver alors et quels souvenirs précis gardent-ils de leur passage au SCO ? Nous avons posé la question à chacun d'eux, à l'issue du match d'anciens SCO-FC Nantes, aux Ponts-de-Cé.

Ladislas Nagy

Entraîneur du SCO entre 1970 et 1973, il rentre du Gabon où il fut, pendant dix ans, entraîneur de clubs de D1 de ce pays. Agé de 58 ans, il cherche actuellement du travail. Pourquoi pas dans la région ?

Son meilleur souvenir : « Le match à Berlin, en Coupe d'Europe, même si on s'est fait truander là-bas par l'arbitrage. »

René Gallina

Inamovible gardien de but du SCO entre 1965 et 1973, il est actuellement expert en assurances, dans la région niçoise.

Son meilleur souvenir : « Un match de 16e de finale de la Coupe de France 1966. On met 5-0 à Marseille où débutait Josip Skoblar. Et en plus, le match était télévisé en direct ! »

Pascal Janin

Gardien de but du SCO entre 1973 et 1981. Il termine actuellement sa carrière professionnelle à Strasbourg. Il va d'ailleurs devenir adjoint à Léonard Specht au centre de formation de Strasbourg.

Son meilleur souvenir : « Mon premier match en pro, contre le Marseille de Paulo César. Je n'étais pourtant que le troisième gardien au début de cette année-là... On avait perdu 3-1. »

Patrick Chaslerie

Autre gardien du SCO, entre 1974 et 1982. Il a encore un an de contrat à Cuiseaux-Louhans.

Son meilleur souvenir : « Angers est le club qui m'a propulsé. Sans le SCO, je ne serais sans doute jamais passé pro. »

Jean-Yves Lecœur

Solide arrière gauche entre 1970 et 1974, qui possédait une frappe de mule. Il a retrouvé sa Bretagne natale où il est devenu responsable d'exploitation.

Son meilleur souvenir : « Je n'en ai que des bons. Il faisait bon vivre à Angers, autant dans le club que dans la ville. »

Daniel Perreau

Arrière entre 1966 et 1971. Personne n'a oublié son intraitable marquage sur Magnusson, en demi-finale de la Coupe 69. Il est actuellement commerçant non-sédentaire dans le Maine-et-Loire.

Son meilleur souvenir : « Mon meilleur souvenir c'est aujourd'hui et je peux vous dire que j'attends la prochaine avec impatience. »

Baudouin Le Châtelier

Arrière droit du SCO entre 1967 et 1975, il conserva jusqu'au bout le statut amateur. Il dirige actuellement une entreprise de construction de piscines à Saint-Barthélémy.

Son meilleur souvenir : « Je n'ai jamais perdu un seul match avec le SCO, à Angers. »

Roger Fiévet

Stoppeur en titre du SCO entre 1970 et 1975, il est devenu responsable de bateaux de plaisance à Saint-Nazaire.

Son meilleur souvenir : « Notre qualification en Coupe de l'UEFA, acquise lors de la dernière journée, grâce à une victoire au Red Star. Oh la la ! Quelle fête on avait fait après ! »

Christian Felci

Arrière droit du SCO entre 1974 et 1980. Toujours sur la brèche. Actuellement au Puy, en Deuxième division.

Son meilleur souvenir : « Un quart de finale aller de la Coupe, contre Marseille, en 1975. On gagne 1-0 mais on doit leur en mettre cinq ! »

Christian Baudry

A commencé sa carrière au SCO et la poursuivit entre 1974 et 1980. Il travaille aujourd'hui à la MAAF, à Niort.

Son meilleur souvenir : « En 1976, on met 4-2 à Saint-Étienne qui venait de se qualifier pour la finale de la Coupe d'Europe. »

Patrick Brulez

Stoppeur du SCO entre 1971 et 1980. Il est aujourd'hui régleur sur machine et entraîneur d'une équipe de DSR.

Son meilleur souvenir : « Une ambiance extraordinaire comme je n'en ai jamais connue. D'ailleurs, partout où je vais dans le milieu du football, on me dit : Quand est-ce qu'ils remontent, les Angevins ? »

Jean-Marc Guillou

On ne le présente plus. Après diverses expériences d'entraîneur, il se définit aujourd'hui comme « indépendant dans le milieu du football ».

Son meilleur souvenir : « Mon premier match en pro (contre Nantes !). J'avais dû remplacer Dogliani au pied levé. On avait gagné, ce qui nous était très rarement arrivé contre Nantes ! »

Albert Poli

Le duo qu'il forma avec Guillou, entre 1965 et 1974, est encore présent dans les esprits. Il est maintenant employé au service des sports de la Ville de Dinan.

Son meilleur souvenir : « Je me suis régalé pendant neuf ans, surtout l'année où on a terminé 3e. On avait un jeu d'équipe dans et en dehors du terrain. Dommage, il manguait une équipe de dirigeants ambitieux. Ici, c'était la petite vie paisible... »

Claude Dubaële

Milieu de terrain au temps des Dogliani et Deloffre. Il est responsable de l'entretien d'un parc de transports et s'occupe de l'équipe juniors de Condé-sur-Vire.

Son meilleur souvenir : « Les 128 buts en 1969 et l'esprit d'équipe. On était 13 en début d'année et les 13 mêmes à la fin. Il n'y avait pas de bouleversements. »

André Ferri

Milieu de terrain entre 1973 et 1977. Il est entraîneur-joueur à Libourne maintenant.

Son meilleur souvenir : « Le SCO m'a mis le pied à l'étrier. C'est mon club côté cœur. J'en garde l'image d'un gosse. »

Michel Cassan

Il était le 3e milieu du temps de Guillou et Poli. Celui qui s'occupait des tâches défensives. Il tient un bar dans la région toulousaine.

Son meilleur souvenir : « Avec le recul, c'est incontestablement aujourd'hui. »

Patrice Augustin

N° 10 du SCO entre 1974 et 1980, il est maintenant entraîneur en D. III, à Villenoue-d'Ornon.

Son meilleur souvenir : « La qualité du jeu et l'esprit qui en découlait. »

Jean-Paul Gaidoz

Rapide ailier droit entre 1970 et 1974, il est commerçant sur la Côte d'Azur.

Son meilleur souvenir : « Mon premier match contre Valenciennes, mon ancien club. On était mené 3-0 à vingt minutes de la fin et on a gagné 5-3 ! »

Éric Edwige

Onze ans au SCO, entre 1965 et 1976, le rapide Éric a rejoint sa Guyane natale où il est devenu moniteur de sport. Agé de 45 ans, il continue à pratiquer en DH !

Son meilleur souvenir : « Cette demi-finale contre Marseille, c'est le meilleur et le pire des souvenirs avec cette tête de Bonnel qui nous crucifie à la dernière minute. »

Francis Félix

Il arrivait de Bastia où il venait de participer à l'épopée corse en Coupe d'Europe. Il est maintenant entraîneur à Tonnerre, un club de DH, près d'Auxerre.

Son meilleur souvenir : « La région et le mentalité du coin. D'ailleurs, je reviens chaque fois que je peux. »

Benoît BLANCHET